Il m’aurait été très agréable et réjouissant de vous entretenir cette semaine sur l’intelligence et la vivacité d’esprit de «Stormy» Daniels, la désormais célèbre témoin vedette du procès pour fraude électorale de Donald Trump, celle qui l’a fait paraître pitoyable et ridicule. Mais deux nouvelles viennent coup sur coup nous forcer à tourner les yeux encore une fois vers le côté mafieux de cet ex-et-possiblement-prochain président américain.
On apprenait en effet que ce soi-disant génie des affaires aurait fraudé le fisc de 100 millions $ et ce, en se faisant rembourser deux fois ses impôts pour des pertes subies, d’abord dans la Trump Tower de Chicago et ensuite dans l’entreprise à qui il a vendu la Trump tower et dans laquelle il a gardé le contrôle. En d’autres mots, il a deux fois demandé un remboursement pour la même perte. Ses fidèles se rendent-ils compte que ce sont eux qui ont été volés de ces sommes.
À peine une semaine plus tard on rapporte que le maître de Mar-a-Lago a, dans son repaire de Floride, invité des dirigeants de grandes pétrolières pour leur faire part d’un marché : il leur demande de recueillir 1 milliard $ en contributions électorales et en échange, il leur promet d’annuler toutes les ordonnances et décrets émis par le président Biden concernant l’environnement en leur rappelant que dans son premier mandat, il avait éradiqué ou amoindri quelque 125 règles ou politiques touchant la qualité de l’air, les émissions de gaz à effet de serre, l’arrêt de forage sur les terres publiques, etc.
Les Américains auront le choix entre Joe Biden, un homme vieux mais lucide qui affirme haut et fort que le changement climatique est une menace existentielle pour l’humanité et son adversaire, Donald Trump, surnommé depuis la semaine dernière, «the orange turd» (je vous laisse le soin de découvrir la traduction de ce mot), un homme dangereux qui prétend que les changements climatiques sont une pure invention.
On dit qu’un poisson commence toujours à pourrir par la tête. Il en est ainsi d’une société entière et dans le cas des États-Unis, on peut se demander si le pourrissement n’est pas simultané car, à voir les partisans de Trump vénérer un tel escroc, on est en droit de le penser.
