L’Ouvroir en campagne de sociofinancement

Photo de Gaétan Genois
Par Gaétan Genois
L’Ouvroir en campagne de sociofinancement
Le nouvel édifice de l'Ouvroir est l'ancien Korvette. (Photo : Offerte par l'Ouvroir)

L’Ouvroir de Donnacona s’apprête à faire un grand pas. L’organisme va bientôt emménager dans son nouveau local de la rue Notre-Dame. Une campagne de sociofinancement a été officiellement lancée le 14 mai dans les locaux de Promutuel Assurance à Saint-Basile. Objectif : 200 000 $.

L’Ouvroir quittera donc son local devenu exigu et peu pratique qu’il occupe depuis sa fondation en 1968 au sous-sol du presbytère. Ce nouveau pignon sur rue offrira un espace beaucoup plus vaste et fonctionnel, notamment du fait qu’il se situe de plain-pied sur la rue. C’est donc au 171-179 rue Notre-Dame que sera relogé l’organisme, dans une bâtisse dont Promutuel Assurance Les Bâtisseurs s’est porté acquéreur. Cette bonification assurera plus d’heures d’ouverture et un volume accru de marchandises reçues. Un changement s’imposait afin de répondre aux besoins d’une clientèle croissante pour ce service qui accueille 5 000 clients annuellement.

« On déménage »

La présidente Renée Brière y tenait vraiment à cette relocalisation. C’est d’ailleurs à cette condition qu’elle a accepté la présidence de l’Ouvroir il y a trois ans. « Je ne savais pas dans quel bateau je m’embarquais, s’exclame-t-elle. L’Ouvroir n’était reconnu nulle part, il a fallu chercher nos identités, nos lettres patentes, nos enregistrements. […] J’espère que ça va vraiment aider la population qui en a besoin, et amener une deuxième vie dans le sens du recyclage. »

C’est aux numéros civiques 171 et 179 rue Notre-Dame que sera relogé l’Ouvroir. Photo : Offerte par l’Ouvroir

Une deuxième vie

L’Ouvroir veut se défaire de l’idée qu’il est là seulement pour ceux qui sont dans le besoin. En même temps, cette forme d’économie cyclique donne une deuxième vie à toutes les choses qu’on n’utilise plus, et sensibilise ainsi à l’environnement.

De par sa mission, il favorise la réutilisation des produits durables et contribue ainsi à réduire la surconsommation et à réaliser des économies pour la communauté. Les fonds amassés par la vente sont distribués à des organismes locaux en fonction des demandes et des besoins.

Les intervenants au point de presse du 14 mai. Au centre, Michel Gauthier et Renée Brière. Photo : Gaétan Genois

La mission

L’Ouvroir a décrit sa mission, dont voici un extrait : Notre espace de travail nous permet de briser l’isolement social des bénévoles de même que de la clientèle. Nous y recyclons, évitons ainsi le gaspillage, favorisons un approvisionnement écoresponsable et optimisons ainsi l’utilisation de la marchandise par la revente de biens essentiels et ce, à un coût vraiment dérisoire. 

Plus d’heures

Le nouveau local permettra plus d’heures d’ouverture. Ouvert cinq heures par semaine actuellement, il pourrait facilement ouvrir trois jours, croit la présidente. Le projet d’aménagement représente un coût de 200 000 $, un montant qui sera amassé dans la communauté via la campagne de sociofinancement et qui permettra de débuter les travaux au courant des semaines.

Le conseil d’administration de l’Ouvroir. Photo : Offerte par l’Ouvroir

Recycler les choses

Le nouveau propriétaire de l’édifice, Promutuel Assurance Les Bâtisseurs, offrira cet espace à l’Ouvroir, à un loyer à faible coût. « On est bien plus qu’une compagnie d’assurance, plaide le président Michel Gauthier. On croit à la puissance de la collaboration, à la capacité de faire une différence concrète dans notre collectivité. » Dans nos nouvelles valeurs qui sont importantes, on recycle les choses, ajoute-t-il. Il se veut ainsi porte-parole de ce qu’on appelle maintenant la RSE et la RSO, soit la responsabilité sociétale des entreprises et des organismes. L’Ouvroir de Donnacona a été fondé en 1968 par un curé et trois mères de famille. Il compte une trentaine de bénévoles qui offrent près de 500 heures de leur temps chaque année.

« Ma mère me disait toujours, un jour tu vas voir, c’est plus agréable de donner que de recevoir », a dit Michel Gauthier avec l’affabilité qu’on lui connait. On peut mettre ce proverbe en pratique en contribuant à la campagne de sociofinancement de l’Ouvroir de Donnacona : par chèque à l’ordre de l’Ouvroir de Donnacona, ou en argent (dans une boîte de dons à l’entrée du local habituel, au sous-sol du presbytère).

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