Étude de l’état des chemins forestiers : la Capsa continue son travail

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Par Stéphane Pelletier
Étude de l’état des chemins forestiers : la Capsa continue son travail
Route effondrée en raison de l'absence de traverse de cours d'eau. (Photo : - Offerte par la Capsa)

Après une première année active d’inventaire, l’organisme de bassin versant la Capsa a poursuivi son évaluation de l’état des chemins forestiers publics. 

L’équipe de la Capsa prolonge ainsi son étude approfondie des chemins forestiers en territoire public et de leurs impacts environnementaux sur les milieux aquatiques sensibles. Seulement pour l’été 2023, ces travaux ont permis d’évaluer non loin de 840 km de chemins forestiers ainsi que 549 traverses de cours d’eau. Ce travail s’est effectué sur le réseau routier, de la ZEC Batiscan-Neilson, de la ZEC de la Rivière-Blanche, de la Réserve faunique de Portneuf et de la Réserve faunique des Laurentides – secteur Tourilli. 

La Capsa a ainsi constaté que : 25 % des traverses de cours d’eau présentaient des obstacles à la montaison du poisson, 23 % des problématiques d’érosion et 21 % se montraient dans un état critique alors que 16 % ne représentaient qu’une traverse à gué, un type de traverse non autorisé en territoire forestier public. Près de 60 % des chemins cartographiés et inventoriés au cours des travaux se trouvaient également complètement refermés alors qu’un peu plus de 12 % n’étaient praticables qu’en VHR.

Chemins vieillissants

Ces travaux d’inventaires ont aussi permis de mettre en place un projet-pilote de fermeture de chemins qui présentaient des problématiques environnementales majeures tout en n’étant plus praticables par les différents usagers du territoire.

Ponceaux non sécuritaires pour les usagers. Photo : Offerte par la Capsa

Ce banc d’essai est appuyé par la Table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire de Portneuf (TGIRT). Il avait pour but de documenter les modalités administratives et techniques liées à la fermeture de chemins en terre publique. Le projet-pilote vise ainsi à encourager les entrepreneurs et industriels forestiers à appliquer les modalités entourant la fermeture de chemins. Ces chemins vieillissants peuvent contribuer à fragmenter l’habitat faunique en plus de représenter des obstacles à la libre circulation du poisson, notamment, par la présence de traverses de cours d’eau inadéquates. Il est démontré que les chemins forestiers et la construction de ponceau nuisent aux habitats aquatiques, dont celui de l’Omble de fontaine, en augmentant significativement les apports de sédiments dans les cours d’eau.  

Il faut également savoir que les chemins forestiers situés sur les terres du domaine de l’État sont des routes généralement construites par les industries forestières pour leur permettre d’accéder à la ressource. Cependant, une entreprise n’est pas tenue d’entretenir un chemin si elle ne l’utilise plus pour ses activités.

 

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