Le Club de planeur de Québec fête ses 70 ans

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Par Gaétan Genois
Le Club de planeur de Québec fête ses 70 ans
Planeur biplace Puchacz (hibou Grand-Duc en polonais) qui s'apprête à atterrir. (Photo : Offerte par Club de planeur de Québec)

Ciel bleu, beau soleil, c’est le temps idéal pour aller profiter des bulles de chaleur ascendantes qui permettront à notre grand oiseau aux longues ailes de planer des heures durant. On voit loin et on ne peut plus penser à autre chose, il faut être là.

Le 24 juin prochain, le Club de planeur marquera ses 70 ans d’existence, dont 60 ans à son aéroport actuel de la Grande Ligne à Saint-Raymond.

C’est à Saint-Jean-Chrysostome que le club de planeur a pris son envol.  « On a cherché partout des endroits qui seraient plaisants et un jour, quelqu’un a vu cette belle petite montagne. On s’est dit, ça c’est un endroit extraordinaire », raconte le moniteur Joseph Lanoë. 

À Saint-Raymond, les avions qui tirent un planeur en altitude font partie du paysage. À la hauteur voulue, le pilote du planeur exécute lui-même le décrochage et savoure une autonomie complète au pied des cumulus, pour son grand bonheur.

« C’est un sport qui se prétend économe en énergie. On a juste besoin d’un avion pour nous monter à une certaine hauteur et en quatre ou cinq minutes, on est à 3 000 pieds. On peut rester des heures et des heures en l’air », décrit M. Lanoë.

Un loisir trippant

À titre d’exemple, le président du club a réalisé un vol de sept heures il y a quelques semaines. Il a parcouru 580 kilomètres par la force des courants aériens.

« C’est trippant, s’exclame Jo Lanoë. Il y a des gens qui vont aller marcher dans le bois. Nous, on va prendre une marche dans les nuages. C’est un loisir qui est plus prenant, mais c’est comme une drogue. »

Le Club de planeur de Québec compte plus d’une cinquantaine de membres, dont la majorité sont de la région de Québec.

Joseph Lanoë montre l’intérieur du planeur et son tableau de bord. Photo : Gaétan Genois

Altitude permise

Un planeur peut planer très loin avec ses 15 mètres et plus d’envergure, même s’il perd constamment de l’altitude, soit environ 100 pieds à la minute. Mais à l’opposé, un courant ascendant pourra le faire remonter à 400 pieds par minute.

En raison de la proximité relative de l’aéroport Jean-Lesage, l’altitude maximale permise est de 6 000 pieds. Toutefois arrivé dans le secteur de Sainte-Christine-d’Auvergne, l’appareil aurait la permission de monter jusqu’à 10 000 pieds.

M. Lanoë soutient qu’avec les changements climatiques, il est possible de monter beaucoup plus haut qu’avant.

Le principe est simple. C’est une bulle d’air chaud dans de l’air frais qui permet l’ascension. 

À la question de savoir s’il s’agit d’un sport dispendieux, cela est moins cher qu’une saison de golf, assure M. Lanoë.

Le Grand-Duc au sol. Photo : Gaétan Genois

Les machines

En plus de ses deux avions, le club possède trois planeurs biplaces pour l’enseignement et deux planeurs monoplaces. D’autres machines du terrain de la Grande-Ligne appartiennent à des membres qui ont leur propre planeur, qu’ils ont parfois acheté à deux ou trois personnes.

« On est bien loti en terme de machines, assure Jo Lanoë. On est parmi les clubs qui ont les machines les plus modernes au Canada. »

Tous les quatre ou cinq ans, le club renouvelle sa flotte en revendant l’un de ses plus vieux appareils pour en acquérir un nouveau.

La construction évolue

La construction des planeurs évolue sans cesse. Certains appareils sont équipés d’un petit moteur qui leur permettra de se tenir en l’air et de rentrer à bon port en toute sécurité si les conditions deviennent moins favorables. L’un des appareils a même un moteur suffisamment puissant pour décoller par ses propres moyens.

Un biplace neuf fabriqué dans les pays de l’Est de type Hibou peut coûter 150 000 $, mais sa durée de vie sera de 40 ans.

Au Canada, il n’existe qu’une douzaine de clubs dédiés aux planeurs, dont trois au Québec.

Journée portes ouvertes

Pour ses 70 années d’existence, le Club de planeur de Québec invite ses voisins de la région de Portneuf à venir découvrir le vol en planeur. Lors de la longue fin de semaine de la Saint-Jean, ce sera portes ouvertes le samedi 22, le dimanche 23 et le lundi 24 juin. Aucun frais d’entrée, grand stationnement, venez en famille, apportez votre pique-nique et vos chaises de camping. Des visites guidées partiront aux demi-heures entre 11 heures et 15 heures.

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