Demande d’une étude de faisabilité pour un regroupement de Saint-Raymond et Saint-Léonard

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Par Gaétan Genois
Demande d’une étude de faisabilité pour un regroupement de Saint-Raymond et Saint-Léonard
Saint-Léonard et Saint-Raymond demandent au gouvernement une étude de faisabilité en vue d'un regroupement (Photo : Gaétan Genois)

Ce n’est qu’une toute première approche et il y a très loin de la coupe aux lèvres, mais les municipalités de Saint-Raymond et Saint-Léonard ont chacune voté une résolution afin de demander au gouvernement du Québec de mener une étude de faisabilité en vue d’un regroupement des deux villes.

Le maire de Saint-Léonard, Archill Gladu, y pensait depuis qu’il est maire de sa municipalité.

Les contraintes rencontrées en tant que petite municipalité, les effectifs difficiles à trouver, la lourdeur de la fiscalité, la complexité des dossiers sont autant de facteurs qui l’ont incité à faire ce pas qui, disons-le, ne mènera pas nécessairement audit regroupement.

On estime que l’étude demandée devrait prendre un an et demi, période pendant laquelle il sera toujours temps pour l’une ou l’autre des deux municipalités de mettre fin aux discussions et d’abandonner le projet si les choses ne sont pas à sa convenance.

Les citoyens se prononceront

En outre, chacune des villes devra obligatoirement mener des consultations publiques afin que les populations se prononcent en faveur ou non.

« C’est sûr qu’à un moment donné, explique Archille Gladu, on veut donner le meilleur à nos citoyens. On se projette dans le futur et on se demande où on s’en va. Dans le futur, dans ma lunette à moi, c’est impossible de continuer comme ça comme petite ville ».

Avec les coûts qui augmentent et la capacité à payer des gens adéquatement, il faudrait augmenter les taxes chaque année, ce que Saint-Léonard ne veut pas faire.

Les maires Claude Duplain et Archill Gladu ont accepté de donner une entrevue au Courrier de Portneuf. Photo : Gaétan Genois

Est-on rendus là ?

« À partir de là, raconte M. Gladu, je me suis dit : est-ce qu’on serait rendus là comme municipalité. J’ai approché mon homologue M. Duplain. Ça fait un an et demi qu’on l’a approché pour regarder ce qui en est. Les conseils ont dit oui pour faire une étude de regroupement des deux municipalités. On en est là présentement. »

De son côté, le maire Claude Duplain sait que la question avait déjà été soulevée avec la ville de Saint-Raymond par le passé, et dit ne pas avoir été surpris de la demande.

Membre du conseil d’administration de l’UMQ, ses discussions avec des maires de petites municipalités l’ont mis au fait des difficultés qu’elles rencontrent.

Les petites municipalités

Les petites municipalités qui peuvent s’en sortir ont la chance d’avoir beaucoup d’industries.

« Ton industrie t’apporte pas mal plus d’eau au moulin que seulement des taxes de maison, constate M. Duplain. Une petite municipalité qui n’a pas d’industrie, je ne sais pas comment ils font. Quand Saint-Léonard nous a approchés, on s’est dit que ça ne coûterait rien de regarder ».

La Ville de Saint-Raymond donne déjà des services d’urbanisme et de loisirs à la Ville de Saint-Léonard.

Le maire Duplain insiste pour dire qu’il ne s’agit pas d’une fusion où la plus grosse ville englobe l’autre, ce dont il ne veut pas, mais plutôt d’un regroupement qui ferait que Saint-Léonard pourrait garder son âme propre.

Discuter d’égal à égal

« On va discuter d’égal à égal. Le citoyen de Saint-Léonard est aussi important que le citoyen de Saint-Raymond. Il faut que tout le monde y gagne, assure Claude Duplain. Il faudra trouver comment Saint-Léonard pourra garder son âme à elle. Je vais tenir à ce que le nom de Saint-Léonard soit encore là. »

Québec garantit que l’opération se fera sans perte d’emploi, et offrira des subsides pour aider au regroupement, une aide qui se prolongera pendant cinq ans après le regroupement.

Consultation publique

L’étude ne coûtera rien aux citoyens. Le gouvernement, dans une première phase, dira si ça vaut la peine de continuer.

La consultation publique sera la partie la plus difficile, selon le maire de Saint-Raymond.

« On sait que Saint-Léonard est moins riche que Saint-Raymond. Les gens vont se demander : est-ce qu’on va payer pour ça », soulève M. Duplain.

Avantage des deux côtés

De son côté, Archill Gladu soutient que ça peut amener beaucoup à Saint-Raymond aussi.

Les deux s’accordent pour dire qu’il y aurait des avantages des deux côtés, Saint-Léonard étant doté d’un territoire qualifié d’extraordinaire.

« Les deux ensemble, ce qu’on pourrait accomplir dans Portneuf, je trouve que ça peut être quelque chose de très bien », conclut Claude Duplain.

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