L’eau en milieu agricole et le projet Eau pour maraîchers

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Par Stéphane Pelletier
L’eau en milieu agricole et le projet Eau pour maraîchers
Vue aérienne de l'incubateur agricole « Les Terres du possible », sur les berges de la rivière Sainte-Anne (Photo : Offerte par la Capsa)

Le projet de gestion » Eau pour maraîchers » a été initié en 2021 par la Capsa. Son objectif a permis à l’organisme de bassin versant de demeurer actif auprès des intervenants de ce secteur. En proposant des solutions innovantes et efficientes auprès des fermes maraîchères de la région, une vingtaine d’intervenants, experts et collaborateurs en agriculture se sont ainsi impliqués. 

Cette initiative, qui prendra fin en 2024, a agi comme un véritable levier pour les agriculteurs. Elle a également instauré la concrétisation de deux autres projets innovants dans le domaine des productions maraîchères. Réalisés entre 2022 et 2024, « Vitrine » et « Cohorte régionale Plant’eau-Sol » se sont voués à la promotion des cultures de couverture ainsi qu’à la santé et la conservation des sols. « On a greffé des projets supplémentaires parce que la mobilisation était assez forte. Avec Eau pour maraîchers, l’objectif principal était d’aider les maraîchers dans leur réflexion et pour la gestion de l’eau du puits au champ sur du long terme, avec les changements climatiques. Vitrine, c’était de faire tous les essais possibles de culture de couverture. Ensuite, sensibiliser les producteurs aux cultures de couverture, en particulier comme outil de gestion de l’eau au champ. Cohorte, c’est le partage de l’expérience », explique Marc-André Demers, responsable de projet à la Capsa.

Bois raméal fragmenté

Près d’une vingtaine de producteurs maraîchers du bassin versant des rivières Sainte-Anne, Portneuf et du secteur de La Chevrotière ont été sensibilisés et mobilisés à l’adoption de scénarios durables d’approvisionnement et de rétention de l’eau. En participant au projet Eau pour maraîchers, sept entreprises se sont ainsi familiarisées aux outils de gestion d’irrigation, comme l’usage de tensiomètre. D’autres ont modifié leurs pratiques par l’intégration de bois raméal fragmenté (BRF) à leurs cultures. Cette matière est reconnue pour ses propriétés humifères et régénératrices des sols. « Il y a plein de science derrière cela. Il y a des projets qui travaillent là-dessus depuis près de 50 ans. On sélectionne des essences en particulier et on veut une paille particulière aussi. Pour nous, c’est vraiment d’augmenter la capacité d’infiltration et de rétention de l’eau », souligne M. Demers.

Échantillon de bois raméal fragmenté (BRF). Photo : Offerte par la Capsa

Ainsi, la Ferme Grenier Long de Saint-Basile, a fait l’acquisition d’une déchiqueteuse à bois et la Ferme d’Achille de Saint-Ubalde, a abandonné les paillis de plastique au profit du BRF. Dans un contexte de changements climatiques, le projet a aussi permis aux producteurs impliqués d’évaluer et de réfléchir quant aux alternatives d’approvisionnement en eau.

« Le partage des connaissances est le meilleur outil contre l’ignorance et le projet Eau pour maraîchers en est un excellent exemple. Tant que les producteurs ont accès à ces connaissances et aux bons outils pour les mettre en œuvre, il est possible de mettre en pratique une agriculture respectueuse des ressources en eau », laisse entendre Charles Trottier, producteur et porte-parole du projet Eau pour maraîchers.

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