Forger pour la cause 2024

Photo de Pierre Paquet
Par Pierre Paquet
Forger pour la cause 2024
Les membres de la troupe de reconstitution historique d'inspiration viking : Jean-Benoît Roussel, Gabriel Lapointe et Maxim Ouellet. (Photo : Pierre Paquet)

Au cours de la fin de semaine du 30 août au 1er septembre, le Vieux Couvent de Neuville a accueilli l’événement Forger pour la cause, organisé par le ferronnier d’art, Stéphane Chenard. Au total, une quinzaine de forgerons – couteliers, ferronniers d’art, armuriers et taillandiers (personnes qui fabriquent des outils et des fers tranchants utilisés notamment par les cultivateurs) – ont œuvré sur place. Quelques centaines de personnes ont apprécié le savoir-faire de ces maîtres du feu et n’ont pas hésité à les questionner afin de mieux comprendre leurs méthodes de travail.

Originaire de St-Casimir mais résidant maintenant à Neuville, Stéphane Chénard a, à l’origine, créé le rendez-vous Forger pour la cause dans le but de fournir un lieu de rencontres aux membres du groupe Facebook Forgerons et forgeronnes du Québec. Par la suite, l’événement a été réédité afin de contribuer au financement de quelques organismes. Cette fois-ci, tous les profits générés durant le week-end ont été remis à la corporation Espace Art Nature qui organise des activités de nature culturelle, interculturelle et artistique, principalement au Vieux Couvent de Neuville.

Le jeune Erwan Lapointe, de Beaumont, a fait la démonstration de son savoir-faire. Photo : Pierre Paquet

Offrir une oeuvre collective

En plus de voir les forgerons en action autour de leurs fours, les visiteurs ont pu participer à un encan crié d’œuvres forgées et même assister au spectacle d’un cracheur de feu. De plus, une œuvre collectivement réalisée par quelques forgerons au cours de la fin de semaine sera installée dans le jardin du Vieux Couvent.

Bénédicte Guillon Verne, l’une des responsables d’Espace Art Nature, a exprimé son admiration pour la beauté de ce que créent ces forgerons tout en précisant que  » ce sont vraiment des personnes passionnées étant donné que, pour la grande majorité d’entre eux, il ne s’agit pas de leur emploi principal « . À propos de l’œuvre collective offerte au Vieux Couvent, elle a précisé qu’il s’agit d’un portique représentant les différentes formes d’expressions artistiques organisées par Espace Art nature, et comprenant des personnages qui représentent l’interculturalité.

Les soufflets de style accordéon utilisés par la Troupe d’Aegir pour alimenter en air le feu de leur forge. Photo – Page Facebook de la Troupe d’Aegir.

Les Vikings d’Aegir

Parmi les diverses installations présentes lors de ce petit festival de forge en plein-air, celle de la troupe de Vikings d’Aegir s’avérait particulièrement spectaculaire. Originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, cette troupe se spécialise dans la reconstitution historique Viking. Maxime Ouellet, l’un des membres du trio présents sur place explique :  » On reproduit autant que possible comment les Vikings vivaient à l’époque, soit entre l’an 750 et l’an 950, en utilisant les mêmes matériaux ainsi que les mêmes méthodes, alimentation et vêtements. Aujourd’hui on forge avec une installation semblable à celle de l’époque « . Ils ont ainsi forgé à l’aide de deux soufflets de style accordéon, pour alimenter le feu en air, et de charbon de bois comme combustible.

Méthode ancestrale

D’ailleurs, bien qu’elle remonte à environ 5 000 ans avant Jésus-Christ, la méthode de travail de base dans la pratique de la forge est demeurée essentiellement la même au fil de ces millénaires : elle consiste à chauffer le métal jusqu’à ce qu’il devienne malléable, puis à le marteler pour lui donner la forme voulue. 

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