Depuis la nuit des temps, l’être humain s’est inventé des dieux. Au début, c’était sympathique et un peu rigolo : les dieux étaient nombreux et spécialisés. Un pour la guerre, une pour l’amour, une pour la chasse, un pour le tonnerre, etc. Et, si vous avez remarqué, il y avait des femmes parmi les dieux. Depuis, ça s’est dégradé : que de divins mâles ! Oui, un jour, un dénommé Abraham mit fin à cette joyeuse facétie : « J’annonce qu’il n’y a qu’un seul et vrai Dieu, Jéhovah, et c’est lui qui me l’a dit en concluant une alliance entre lui et moi et ma descendance ! »
Par souci d’efficacité, il fallait une organisation : il créa le judaïsme, la première religion monothéiste. Cette religion vécut des jours heureux jusqu’à ce qu’un trouble-fête vint tout chambarder : un juif dissident, un certain Jésus, vint dire aux dirigeants qu’ils l’avaient tout faux et que le vrai Dieu, c’était un Dieu en trois personnes, lui, son Père et le Saint-Esprit. Ça n’a pas plu du tout aux bonzes de l’époque et Jésus paya de sa vie. Mais, trop tard, les amis de Jésus avaient déjà organisé la deuxième religion monothéiste, le christianisme. Celle-ci prospéra de façon fulgurante notamment grâce à l’appui de l’empereur Constantin qui imposa la religion chrétienne à tout l’Empire romain.
Les membres du judaïsme quittèrent leur territoire pour s’installer un peu partout en faisant leurs petites affaires. Les chrétiens régnèrent en maître jusqu’à ce qu’un illuminé du désert d’Arabie dise que le vrai dieu c’était plutôt Allah. D’où la création d’une troisième religion monothéiste, l’islamisme. Agressive et conquérante, elle envahit le bassin méditerranéen et l’Europe par l’Espagne et est stoppée en France. Cette guerre d’agression engendre une riposte : les chrétiens se vengent par les Croisades sur la terre où sont nées les trois religions.
On connaît la suite des épopées sanglantes qui ponctuent la vie de ces religions : l’Holocauste, le retour des Juifs sur les terres d’Abraham où vivaient les descendants de Mahomet, la colonisation, les victoires de l’argent de la première religion, le terrorisme des martyrs en mal de vierges des tenants de la troisième religion, etc. Mais surtout, une population victime, mais conditionnée à croire aux sornettes racontées par des hommes en mal de puissance se disant la voix de Jéhovah ou d’Allah, des dieux qui n’existent que dans la tête des illuminés qui les ont inventés.
