Le Parc naturel régional de Portneuf fête 10 ans et rend hommage à Magella Morasse

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Par Stéphane Pelletier
Le Parc naturel régional de Portneuf fête 10 ans et rend hommage à Magella Morasse
Plusieurs partenaires étaient présents pour célébrer le 10e anniversaire. (Photo : Stéphane Pelletier)

Le Parc naturel régional de Portneuf (PNRP) a marqué ses dix ans en invitant ses partenaires à fêter l’événement et en dressant le bilan de ses réalisations. C’était également l’occasion de rendre un hommage posthume à Magella Morasse, instigateur, rassembleur et grand bâtisseur de ce territoire.

Lors de son inauguration en 2004, le directeur du parc, Sébastien Perreault, laissait savoir au Courrier que l’endroit accueillait 5000 visiteurs par année. « En 2015, on avait un peu plus de 200 000 $ de revenus autonomes. On ne parle aucunement de subventions dans ces chiffres. Cette année, on va être près d’un million cent mille de revenus. On est une structure financière qui est solide. On n’a aucune dette. Ça nous permet de mettre des efforts sur la mission sociale de l’organisation. Le nombre de visiteurs est passé de 20 000 à plus de 150 000 par année », indique-t-il.

Le Parc naturel régional de Portneuf regorge de paysages spectaculaires. Photo : Stéphane Pelletier

Un grand projet

Le PNRP est un pôle touristique quatre saisons qui s’étend sur plus de 70 km carrés. Il touche les municipalités de Saint-Alban, Saint-Ubalde, Saint-Casimir, Portneuf et de Rivière-à-Pierre. Il offre une multitude d’activités sportives et l’on y retrouve divers types d’hébergement et installations récréatives. « Depuis sa création en 2014, le parc s’est imposé comme un acteur clé du développement durable dans la région de Portneuf. Je tiens à souligner tous les acteurs qui ont contribué à la mise en place originelle et au déploiement pérenne de notre parc », confie le maire de Saint-Alban, Denis Lépine.

Administré par une entreprise d’économie sociale, le PNRP s’est constitué du regroupement de plusieurs organismes au fil des années. « La première idée de parc régional, c’est au début des années 80 avec la Société d’aménagement et de conservation des lacs Long et Montauban. On a près d’une vingtaine d’administrateurs autour d’une table qui réfléchissent à mettre en valeur le territoire pour que ça devienne un parc régional », explique M. Perreault. En 1989, la MRC Portneuf reconnait, à son schéma d’aménagement, le futur parc régional.

« En 1997, près du barrage de Saint-Alban, il y a aménagement d’une troisième centrale hydroélectrique. Avec ça, il y a une redevance qui est versée à la municipalité pour mettre en valeur le futur parc. C’est à cette époque qu’Action plans d’eau plein air est créé. C’est en 2009 que la MRC de Portneuf mandate la Commission du développement social et économique pour faire le point sur l’avenir du futur parc régional. Cela mènera à la création de la Corporation de gestion du Parc régional de Portneuf en 2011 », ajoute-t-il.

Sébastien Perreault, Vincent Caron, Bernard Gaudreau, Denis Lépine, Josée Frenette et Anne Bernard portent un toast à la forêt Magella Morasse. Photo : Stéphane Pelletier

Forêt Magella Morasse

À travers tous les regroupements et associations qui ont mené à la création du parc, un homme en particulier s’est imposé comme facilitateur et visionnaire. Ingénieur forestier de métier, Magella Morasse a propulsé ce projet en avant. « Il a participé activement aux nombreuses démarches nécessaires à sa création et a fait partie de ceux qui ont uni et lié chacune des organisations », déclare Josée Frenette, directrice générale à la MRC de Portneuf. « Magella était un ambassadeur naturel de tous les projets à connotation forestière et particulièrement, celui du Parc régional. Aujourd’hui, la personne la plus importante, c’est monsieur Magella Morasse, pour l’ensemble de sa contribution et pour l’ensemble de son œuvre », ajoute le préfet de la MRC, Bernard Gaudreau.

Afin de souligner l’apport de M. Morrasse, le député de Portneuf, Vincent Caron, a officialisé la création d’un deuxième refuge biologique à l’intérieur du parc. « On parle d’une forêt de 60,3 hectares du Parc naturel régional. Ce refuge est situé en haut de la falaise du lac Long. On y retrouve le plus beau paysage du parc, une forêt exceptionnelle, deux étangs, un site de nidification du faucon pèlerin, une magnifique cascade coulant sur la falaise et un merveilleux sentier », a-t-il laissé savoir.

« La forêt, c’était sa source de sagesse et son lieu de ressourcement. C’était un patrimoine pour lui, mais aussi un legs pour les générations futures. En nommant ce refuge biologique en son honneur, on reconnait vraiment son attachement à la région. La forêt Magella Morasse sera non seulement un lieu de rencontre pour sa famille, un lieu de pèlerinage pour plusieurs, mais aussi un espace où chaque visiteur va pouvoir se reconnecter avec la nature. Maintenant, la mémoire de Magella est réellement enracinée dans la forêt », confie sa fille, Anne Bernard.

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