Le cycliste d’endurance Sandy Gray Roberge a consacré sa saison 2024 à participer aux épreuves de la Canadian enduro league, dont trois volets se tenaient en Colombie-Britannique et un autre en Ontario. Tout en surmontant une blessure, il a terminé au deuxième rang du classement cumulatif dans la catégorie pro open.
« J’ai eu une belle saison, je me concentrais sur la Canadian enduro league. Je suis pas mal le plus vieux qui course dans cette catégorie. La moyenne est de 27-28 ans et j’ai 39 ans. J’ai usé de stratégie cette année pour obtenir ce résultat. Dans l’Ouest, je course quand même contre des jeunes qui ont 17-18 ans. Ils sont en forme et très rapides. En faisant la course en Ontario, j’ai été cherché des points additionnels pour le cumulatif. Donc, sur le cumulatif de la saison, j’ai fini deuxième. Je suis vraiment content de ça », commente-t-il. Roberge a terminé la saison avec 1385, juste derrière Jonathan Halley, de la Colombie-Britannique, qui a cumulé 1650 points.
Kamloops
La saison du Raymondois a débuté à Kamloops sur le circuit de Harper Mountain, le 25 mai avec une 18e place. « Je ne m’en vais pas là pour finir premier. J’y vais pour avoir du fun, devenir un meilleur cycliste, rencontrer des gens et vivre des expériences. Cette course donnait 34 kilomètres et un dénivelé positif de1500 mètres. Mon temps en mouvement est de 3 heures et 40 minutes pour 27 minutes en chronomètre. On se rappelle que pour l’enduro, on doit se monter, mais que nos temps sont chronométrés uniquement sur les descentes. Il y avait cinq étapes et j’ai fini avec un temps de total de près de 28 minutes. C’est quand même une grosse course comparativement au Québec où l’on va faire 17 à 19 minutes au total. C’est beaucoup de montées et 1500 mètres, je trouve ça le fun. On parle d’endurance, on parle de forme physique. Ce n’est pas juste descendre. C’est un ensemble », indique-t-il.
Sandy Gray Roberge est monté sur la troisième marche du podium à Huntsville, en Ontario. Photo : Offerte par Sandy Gray Roberge
Chilliwack
Le deuxième défi se tenait à Vedder Mountain, à Chilliwack, toujours en Colombie-Britannique, le 16 juin. « C’est un endroit que j’avais déjà roulé. J’étais excité d’y retourner. C’est une belle montagne. Les étapes étaient un peu plus courtes, mais c’était super rapide et très glissant. C’était de la glaise. J’avais hâte d’être en bas », commente Sandy. Avec un temps de 26 minutes, il a terminé en 14e place sur le trajet de 27 kilomètres et d’un dénivelé de 1600 mètres.
Huntsville
Le 13 juillet, les compétiteurs débarquaient à Huntsville en Ontario pour la troisième étape. « C’était une très petite course. Le dénivelé positif complet de la montagne était de 60 mètres. C’est plus petit que le Mont-Laura à Saint-Raymond. On avait cinq étapes que l’on faisait deux fois. Quand tu as des descentes qui durent seulement une minute, il n’y a pas de place à l’erreur. Si tu tombes 15 secondes, tu ne peux pas te rattraper comme sur descente de dix minutes. C’était un 2 heures très explosif comparativement aux autres compétitions où tu montes pendant 45 minutes et après, tu exploses pendant 10 minutes. J’ai fini troisième. Cela a été super bon pour mon cumulatif », explique-t-il.
Blessure
De retour au Québec, il a participé à un court-métrage. « En tournant ça, j’ai heurté un arbre avec mon dos et je me suis cassé les apophyses transversales. Ça m’a arrêté quelques semaines. J’ai été bon pour rouler, mais je n’ai pas fait de courses », laisse-t-il savoir.
Sun Peaks
Heureusement, la dernière épreuve de la Canadian enduro league se tenait le 22 septembre à Sun Peaks et il était en forme pour y participer. « C’était hyper engageant. C’est la plus belle course que j’ai faite par rapport au choix de piste, la difficulté, la technique et la vitesse. Il y avait six étapes, dont trois, où on pédalait et trois en remontée mécanique. Au total, ça donnait 3000 mètres en dénivelé positif. Ce sont à peu près 1200 mètres à pédaler avec un total de 46 kilomètres. La plus courte descente avait deux minutes et c’était la plus engageante. Sur l’une des pistes, j’ai pogné 68 km/h », résume-t-il en ajoutant avoir rencontré plusieurs professionnels qui participent à la Coupe du monde.
Sandy Gray Roberge souhaite participer à la Coupe du monde. Photo : Offerte par Jay Perreault
Pour 2025
D’ailleurs, c’est le défi qu’il se donne pour l’année 2025. « Ce que je trouve important, c’est qu’il y a encore place à l’amélioration. Je n’irais jamais chercher une minute sur une descente, mais si je vais en chercher 15 secondes, je trouve ça motivant pour la suite. J’aimerais commencer à ramasser des points pour aller courser sur la Coupe du monde. Je veux utiliser 2025 pour faire plus de grosses courses, pour aller chercher plus d’expérience et un peu plus de pilotage et faire des courses qui vont me donner des points. Je ne sais pas si ça va marcher, mais si je ne l’essaie pas, je ne le saurai jamais », laisse entendre Sandy.