Dossier de l’eau potable à Saint-Marc-des-Carrières : le député donne son point de vue

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Par Gaétan Genois
Dossier de l’eau potable à Saint-Marc-des-Carrières : le député donne son point de vue
L'érosion menace dangereusement la rive, à Saint-Gilbert là où se trouvent les sources d'eau alimentant Saint-Marc-des-Carrières. (Photo : Gaétan Genois)

Le député Vincent Caron donne son point de vue sur les propos du maire de Saint-Marc-des-Carrières, Maryon Leclerc, qui l’accuse de ne pas s’impliquer politiquement dans le dossier du chemin des sources.

Le problème de la sécurité d’approvisionnement en eau ne date pas d’hier à Saint-Marc-des-Carrières. Les conduites d’eau qui captent l’eau des sources d’eau et qui longent la rivière avant d’arriver à la station de pompage sont menacées par l’érosion rapide des rives de la Sainte-Anne.

M. Leclerc craint pour l’approvisionnement en eau de la Ville si les conduites d’eau étaient emportées par la rivière suite à l’érosion ou à un coup d’eau.

L’été dernier, des travaux d’enrochement payés par la municipalité ont permis de réaliser un enrochement sur une distance de 205 mètres, qui se trouve ainsi protégée. Les travaux ont coûté 800 000 $.

Mécontentement du maire

Plusieurs articles, dont un la semaine dernière dans nos pages, ont fait état de mécontentement du maire Leclerc, qui voudrait qu’un programme normé (autre que le TECQ), lui permette d’obtenir des subsides gouvernementaux pour les dispendieux travaux d’enrochement qui restent à faire sur les 205 mètres restants, soit des travaux évalués à 800 000 $.

Ce dernier accuse le député et le ministre responsable de ne pas s’occuper du dossier.

Le maire craint de devoir faire un règlement d’emprunt que les citoyens devront payer à échéance.

Les programmes décident

Quant au député, il soutient que les travaux doivent être financés à même le montant de la TECQ reçu par la municipalité. La TECQ est la Taxe sur l’essence et Contribution du Québec.

« Il dit que le ministre (Jonatan Julien) et moi, on refuse de s’impliquer politiquement, lance Vincent Caron. Il faut savoir que les programmes décident de ce que ça peut couvrir. »

Selon lui, c’est aux municipalités de monter les projets en fonction des programmes.

« On peut le déplorer, dit-il, mais ce n’est jamais le programme qui s’adapte à la situation. Il faut vraiment que la municipalité s’adapte aux programmes existants. »

Pour des priorités

Dans le cas du chemin des sources, M. Leclerc aurait préféré l’utiliser pour autre chose, mais il se voit obligé de le prendre pour régler ce problème, décrit M. Caron.

« Il se trouve que le programme TECQ, justement, est mis en place pour des priorités. On ne peut pas utiliser le montant de la TECQ pour faire ce qu’on veut dans une municipalité », dit-il.

Les règles

Selon le député, les deux paliers du gouvernement disent que les municipalités peuvent utiliser cet argent, mais en s’assurant d’abord de la conformité de leur réseau d’aqueduc et d’égout.

« D’autres municipalités ont réglé leur problème d’aqueduc et d’égout, dit M. Caron, et maintenant ils utilisent ce programme généreux pour faire autre chose. Que ça fasse son affaire ou non, je peux le comprendre, mais on a 1104 municipalités au Québec et les règles sont les mêmes pour tout le monde. »

La résolution de la MRC

Rappelons que, comme annoncé dans notre dernière édition, lors de la réunion de la MRC du 16 octobre, une résolution proposée par le maire Maryon Leclerc demandait justement que le conseil de la MRC de Portneuf affirme ses attentes dans la mise en place de programmes mieux adaptés à la réalité vécue par les organisations municipales et que les programmes d’aide gouvernementaux normés incluent les notions de prévention et d’analyse des cas d’exception.

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