Ancien résident de Saint-Raymond, Éric Trudel vient tout juste de publier un essai intitulé Fais le mâle, mais fais-le bien. Il a procédé à son lancement le 27 octobre, à la Maison Plamondon.
Éric Trudel a commencé à écrire sur son vécu d’homme lorsqu’il est devenu chroniqueur mensuel pour le magazine Vitalité Québec en 2005. Il a aussi participé durant neuf ans à un groupe d’écoute et de prise de parole du Réseau Hommes Québec. De plus, il a récemment été sélectionné comme lauréat citoyen pour un prix en masculinité positive décerné par l’organisme Des hommes qui changent.
L’importance de s’exprimer
Pour Éric Trudel, la publication de son livre constitue un pas de plus dans la promotion d’une masculinité saine. Lorsqu’en entrevue avec le Courrier, on lui demande quel est le message qu’il souhaite transmettre, d’abord aux hommes, mais aussi aux femmes, il parle de » l’importance de s’exprimer, et ce, peu importe la forme que ça peut prendre. Il y a des gars qui ont moins de facilité à s’exprimer en paroles. L’écriture peut, par exemple, être un bon moyen pour exprimer ce que l’on vit à l’intérieur et devenir un moyen de guérison. »
Fais le mâle, mais fais-le bien, livre récemment publié par Éric Trudel. Photo : Pierre Paquet
Récit autobiographique
Sur la quatrième de couverture de son livre, Éric Trudel résume bien son propos et annonce qu’il s’agit en grande partie d’un récit autobiographique. » Fais le mâle, mais fais-le bien, c’est bien ce qu’on demande aux hommes aujourd’hui? Oui, il y a eu le macho, l’homme rose, le métrosexuel et je ne sais plus quel type d’homme que la société nous a demandé d’être. Ma quête a commencé très jeune, je me suis beaucoup cherché en tant qu’homme, entre ce que je percevais des attentes des autres et ce que je suis profondément. Ce recueil est un peu mon cheminement à travers le partage de mes expériences personnelles « .
Quelques extraits
Après avoir terminé la lecture de ce livre, on a l’impression que son message principal se retrouve à la page 39, lorsque son auteur parle de » l’acceptation de la vulnérabilité pour arriver à une profonde libération intérieure « . Ce lieu où Éric Trudel a pu, comme bien d’autres gars, consentir à se montrer vulnérable est bien décrit dès le chapitre 1, alors qu’il présente aux lecteurs le Réseau hommes Québec (aujourd’hui Hommes Québec). » Être avec des gars assez courageux pour se montrer vulnérables et fragiles devant d’autres gars, sans passer pour des faibles. Laisser dehors l’armure rouillée qu’il traîne depuis tant d’années. »
Éric Trudel en mode théâtral, lors du lancement de son livre. Photo : Offerte par Éric Trudel
Diversité des textes
Fais le mâle, mais fais-le bien est en fait un recueil d’écrits qui prennent tantôt la forme de poèmes, tantôt celle de la chronique ou de l’humour. Par exemple, le texte écrit pour la scène, Dieu est une femme, s’avère très drôle.
On retrouve aussi des passages touchants comme celui où il est question du lien filial. » Le lien entre le père et ses enfants n’a pas d’emblée la même puissance que celui avec la mère qui, pendant neuf mois, les a portés en elle. Le lien avec le père est plus subtil, plus discret. Une sorte d’apprivoisement jour après jour, où les événements de la vie, tel le marteau forgeant le métal, en façonnent la solidité et lui donnent toute sa force. »
Lancements
Après un premier lancement au Café-librairie Le mot de tasse à Québec, Éric Trudel a procédé à une seconde lecture publique d’extraits de son livre à la Maison Plamondon, dimanche le 27 octobre. Il en a alors profité pour faire connaître certains organismes qui viennent en aide aux hommes du Québec, dont l’organisme Hommes Québec qui a été important dans son cheminement personnel.
On peut se procurer Fais le mâle, mais fais-le bien au Café-librairie Le mot de tasse à Québec et sur Amazone.