Après efforts et concertation, l’équipe du Domaine seigneurial Sainte-Anne était heureuse d’inaugurer son projet de revalorisation des nouveaux Jardins Hale. Ceux-ci dévoilent des sentiers et des massifs floraux inspirés du style anglais et des dessins d’Elizabeth Hale.
« En 1994, nous avions trois femmes qui ont décidé de faire de ce site archéologique à l’époque, un attrait touristique pour la municipalité de Sainte-Anne. Diane Aubut, Thérèse Baril et ma mère, Hélène Rompré, avaient déjà, sur leur planche à dessin, l’aménagement du terrain en jardin et espaces récréatifs. Il y a plusieurs similitudes avec ce qui est réalisé ici », commente Ginette Douville, présidente du conseil d’administration du Domaine seigneurial.
Investissement de 115 000 $
Le projet des Jardins Hale a été réalisé avec un investissement de 115 000 $ du ministère de la Culture et des Communications du Québec, de la Fondation Jeffery Hale et de la Caisse Desjardins Mékinac-des-Chenaux. Les travaux d’aménagement ont été ainsi réalisés afin de commémorer le 250e anniversaire de naissance d’Elizabeth Hale. « Elle et son mari, John Hale, sont arrivés à Québec en 1799. Ils se sont portés acquéreurs de la Seigneurie de Sainte-Anne en 1819 », précise Kim Gladu, coordonnatrice au service à la clientèle et aux communications pour le Domaine seigneurial.
Le volet aménagement paysager se traduit par l’addition de sentiers et de plates-bandes. Photo : Stéphane Pelletier
Sentier d’interprétation
Elizabeth Hale a légué plusieurs magnifiques croquis de la seigneurie de Sainte-Anne au 19e siècle. Certains sont en vedette sur les panneaux, en forme de livre, du nouveau circuit d’interprétation qui borde les sentiers. « Il y en a sept au total. Ils présentent des extraits de la correspondance d’Elizabeth Hale que j’ai choisis minutieusement et des représentations de ses croquis. Il faut dire qu’elle était une artiste de talent. Plusieurs de ses œuvres se trouvent à la Bibliothèque et Archives Canada ou au Musée des beaux-arts du Canada. On a commandé des reproductions de son carnet de croquis parmi lesquels il y a plusieurs représentations de la seigneurie et du manoir seigneurial à son époque », explique la coordonnatrice. On y présente notamment son intérêt pour l’agriculture et la botanique, et plus particulièrement, le développement de la seigneurie. « Cette dame était une amoureuse des plantes et des fleurs. Elle venait ici pour passer ses étés. Elle est décédée seulement à l’âge de 52 ans et on apprécie ce qu’elle nous a légué. Ça va être un plaisir de venir parcourir les jardins », affirme Suzanne Rompré, mairesse de Sainte-Anne-de-la-Pérade.
C’est sous la forme d’un livre ouvert que se présentent les sept panneaux d’interprétation. Photo : Stéphane Pelletier
Aménagement
D’ailleurs, le volet aménagement paysager se traduit par l’addition de sentiers et de plates-bandes. « Le projet incluait l’ajout de nouvelles espèces, de nouvelles plantes, dans le respect de l’esthétique du jardin anglais pour faire honneur aux racines d’Elizabeth Hale et de son époux », indique Kim Gladu. Certains massifs floraux ont ainsi été modifiés afin de faire écho au style anglais. Les visiteurs peuvent ainsi admirer une plate-bande en forme de grosse étoile qui faisait partie de l’aménagement à l’époque.
Les arches de bois qui étaient déjà présentes à l’extérieur du Domaine, et qui étaient attaquées par la moisissure, ont été remplacées. Des bancs sont aussi installés à des endroits stratégiques afin de permettre aux visiteurs de profiter de l’atmosphère champêtre des jardins.
Potager communautaire
Par ailleurs, le jardin de plantes médicinales a été bonifié, de même qu’un espace dédié aux cérémonies qui peut être utilisé pour les événements et les mariages. Enfin, en hommage aux œuvres philanthropiques menées par les Hale, un potager à vocation communautaire comprenant 12 lots de 5 x 10 pieds est offert aux Péradiens.
« Je trouve cela touchant de voir à quel point la mise en valeur du site est importante pour la région. On ravive la mémoire de la famille Hale. Félicitation pour la réalisation de ce magnifique projet », laisse entendre Kathleen Poulin, adjointe administrative pour la Fondation Jeffrey-Hale.