Maire de Notre-Dame-de-Montauban depuis tout juste trois ans, Marcel Picard ne manque pas de projets et d’ambition pour sa municipalité. Il les a décrits lors d’une entrevue avec le Courrier de Portneuf.
Le Parc des Chutes-de-Montauban a été créé en 1979 pour souligner le centenaire de la municipalité de Notre-Dame-de-Montauban. Il longe la rivière Batiscan et on y retrouve une passerelle qui mène à une plate-forme d’observation d’une spectaculaire chute, haute d’une dizaine de mètres. Or, les terrains où fut développé ce parc appartenaient à Hydro-Québec. Peu de temps après son arrivée à la tête du conseil municipal, M. Picard a vérifié auprès de cette société d’État s’il y avait possibilité de les acheter. Ce qui fut fait, et ce, au coût de 268 000 $ pour une superficie de 132 000 mètres2.
Réaménagement
Afin de concevoir un réaménagement du Parc des Chutes, la municipalité a sollicité les services du groupe Le Picbois, une coopérative de travail constituée de spécialistes du développement territorial. Puis, fut créé un groupe de discussion formé de 10 citoyens représentatifs de la population en général. Les participants à ce groupe vont bientôt se rencontrer afin de discuter de l’avenir du parc » pour qu’il ressemble le plus possible aux besoins des citoyens du village « , comme le souligne le maire.
L’orientation principale du nouveau parc devrait être celle de la randonnée pédestre, étant donné que le sentier pédestre qui traverse le parc fait partie du Sentier national. On devrait aussi y retrouver des équipements pour les différents groupes d’âge.
Le maire Marcel Picard ne manque pas de projets pour sa municipalité. Photo : Offerte par Marcel Picard
Un écocamping
L’actuel parc est situé en amont des chutes. Mais la municipalité a aussi acheté la presqu’île qui elle, se situe en aval, soit en bas du pont, et qui offre une très belle vue sur la chute. L’un des projets envisagés est d’y aménager un écocamping.
Du côté sud de la rivière, juste au pied de la chute, on retrouve une ancienne mine développée à l’horizontale, au cours des années 1930-1940, et semblable à une grosse caverne. Le maire Picard évoque » qu’il y aurait quelque chose d’intéressant à y développer, étant donné l’histoire de Notre-Dame qui est liée à l’activité minière. »
L’ensemble de ce réaménagement du Parc des Chutes devrait se réaliser au cours des quatre ou cinq prochaines années.
La rivière Batiscan, tout juste en amont de la chute de Montauban. Photo : Pierre Paquet
Usine de traitement de résidus miniers
Établie à Notre-Dame-de-Montauban depuis plusieurs années, la minière ESGold envisage d’y construire une usine de traitement de résidus miniers. La compagnie y extraira de l’or et de l’argent à partir d’environ 462 000 tonnes de résidus. Cette usine, qui devrait être en activité au milieu de l’année 2025, amènera la création d’une trentaine d’emplois bien rémunérés. Des responsables de cette entreprise ont confié à M. Picard qu’il s’agit d’emplois qui pourraient intéresser les employés de Polycor de Rivière-à-Pierre qui, au cours des prochaines semaines, perdront leur gagne-pain.
Dizaines d’emplois à Canaprime
Une autre entreprise qui s’apprête à créer de nouveaux emplois à Notre-Dame est Canaprime. Spécialisée dans la culture de cannabis à ciel ouvert, Canaprime vient tout juste de terminer la récolte d’environ 8000 plants. Or, cette firme prévoit construire à Notre-Dame-de-Montauban un bâtiment où l’on procèdera à la transformation de la production locale et de celle de Saint-Prime, au Lac-Saint-Jean, en différents produits dérivés. Cette fabrique emploiera une quarantaine de personnes.
Les premières cascades de la chute du Parc des Chutes-de-Montauban. Photo : Pierre Paquet
Développement immobilier
Satisfait que la population de sa municipalité soit passée de 750 à 850 habitants au cours des dernières années, le maire Picard mise sur le développement immobilier afin de poursuivre sur cette lancée. » Dans la municipalité, il y a actuellement quelque 200 terrains à vendre « . Aussi, lorsqu’on lui demande ce qui fut, pour lui, le plus agréable au cours de ses trois années à titre de premier magistrat, il réfère à l’attitude des citoyens : » 98 % d’entre eux sont vraiment gentils et ils désirent participer « . Et lorsqu’on l’interroge sur son désir – ou non – de briguer à nouveau le poste de maire, en novembre 2025, il répond sans hésiter : » Oui, tout à fait! J’aime la politique et je trouve qu’on a fait de très belles choses « .