Une foule composée de vétérans, de militaires, de pompiers, de dignitaires et de citoyens s’est rassemblée à Rivière-à-Pierre afin de participer à la cérémonie du jour du Souvenir le 11 novembre à 11 h.
Même si le temps était pluvieux, ils ont été près d’une centaine à se réunir près du monument commémoratif aménagé pour l’occasion à l’hôtel de ville. « Nous ne pouvons pas passer sous silence la dette que nous avons envers nos anciens combattants, nos soldats et nos gardiens de la paix pour les sacrifices qu’ils ont faits au nom de la démocratie et de la liberté. Pour ces raisons, c’est l’occasion ici, aujourd’hui, de leur démontrer notre gratitude. Rappelons-nous de continuer à bâtir cette belle et grande nation pour laquelle nos soldats se sont battus avec force et courage », a laissé entendre la mairesse de Rivière-à-Pierre, Danielle Ouellet, au début de cérémonie.
En compagnie du vétéran Francis Bérubé, la mairesse Danielle Ouellet a déposé la couronne. Photo : Stéphane Pelletier
Se souvenir
Chaque année, le jour du Souvenir est célébré à la date de l’armistice de la Première Guerre mondiale. Il est l’occasion de se rappeler les sacrifices qu’ont faits de nombreux soldats canadiens à travers l’Histoire. « Le coquelicot est devenu un symbole de souvenir en 1921. Il s’agit d’un ornement qui nous rappelle de ne jamais oublier les Canadiens et Canadiennes blessées au cours d’opérations militaires et ceux qui y sont morts », a souligné le maitre de cérémonie et adjudant-chef retraité des Forces armées canadiennes, Alain Guimond.
Il a également présenté le vétéran Francis Bérubé qui était l’invité d’honneur de la cérémonie. Celui-ci s’est enrôlé en 1987 pour une carrière de 29 ans dans les Forces armées canadiennes. Il a participé à trois missions sur le territoire canadien en plus de plusieurs missions opérationnelles en Bosnie, en Croatie, à Haïti et en Afghanistan. « Il a reçu la Mention élogieuse du Chef d’état-major de la Défense pour avoir sauvé des vies en Afghanistan. Francis, merci pour ton service », a indiqué M. Guimond.
Les militaires déposent leur coquelicot. Photo : Stéphane Pelletier
Hommage
Après la présentation de la couronne de fleurs près du monument par la mairesse et M. Bérubé, c’est le son strident de la sirène du village qui s’est fait entendre. Par la suite, les gens étaient invités à déposer leur coquelicot.
Dans un deuxième temps, Alain Guimond a présenté l’adjudant-chef et ancien maire de Rivière-à-Pierre, Gaétan Saint-Laurent, qui a fait le voyage de Gagetown pour être présent. « Le 11 novembre est fait pour que l’on s’arrête et que l’on prenne le moment pour dire à tout le monde, on va se souvenir de vous et on va se souvenir de votre sacrifice. Je suis fier qu’à Rivière-à-Pierre cela soit fait de cette manière à toutes les années », a-t-il rappelé.
En compagnie de l’adjudant-chef et ancien maire de Rivière-à-Pierre, Gaétan Saint-Laurent, les membres présents de la famille Lamarche entourent la photo de René Lamarche alors qu’il était en Hollande. Photo : Stéphane Pelletier
Histoire émouvante
Germain Lamarche a ensuite partagé l’histoire de son père, René Lamarche, dont il est souvent question à l’occasion de ce rassemblement. C’est en 1942 que M. Lamarche s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes et il a participé au débarquement de Normandie. D’ailleurs, avant de partir pour l’Europe, il avait fait la promesse à sa mère que si elle l’attendait, il reviendrait. Un an après son retour en 1945, il s’est marié et a fondé une famille de 11 enfants. Germain Lamarche se souvient très bien de la dernière fois qu’il a visité son père alors qu’il était alité. « Avant de sortir, j’ai eu connaissance, il a levé le bras et il a fait son salut (militaire). C’est le dernier geste que j’ai vu de mon père. On va toujours se souvenir. On va toujours se rappeler. Merci à tous les membres des Forces qui prennent le temps de venir nous rencontrer. Il y a plein de héros dans la salle, mais celui-là, c’est mon héros, c’est mon père », a-t-il confié.
Pour conclure la cérémonie, les gens étaient invités à partager un repas. La Municipalité a bénéficié d’une subvention de 1 800 $, d’Anciens Combattants Canada, afin de contribuer à l’organisation de l’événement.
