Le Comité jeunesse a mobilisé une centaine de représentants des milieux de la santé, scolaire, communautaire, municipal et même policier pour découvrir les bons coups des jeunes. Les jeunes avaient aussi une voix avec des capsules vidéo. Selon la chargée de projet, Metchinou-A Maillé, «94% des participants ont appris quelque chose de bien sur la jeunesse portneuvoise».
«C’est un colloque inspirant», dit Harold Côté, de la table d’action préventive jeunesse de Portneuf (TAPJ). Il espère qu’on reprendra la formule à court terme.
Portneuf se distingue par des projets novateurs et efficaces qui gagnent à être connus, selon les organisateurs. Une quinzaine de conférenciers ont animé quatre ateliers et une quinzaine d’exposants ont présenté leurs services sur l’heure du midi.
Huit conférenciers ont fait découvrir des projets novateurs pour la persévérance scolaire. Ils passent par le jeu et le sport pour les plus jeunes, l’entrepreneuriat, le bénévolat et la conciliation travail-études pour les plus âgés.
Étienne Beaumont, de la Vallée du Bras-du-Nord, a aussi fait découvrir le travail de la coopérative de solidarité pour aider au cheminement de jeunes qui ont des parcours difficiles. Il faudrait plus de projets semblables, dit Harold Côté. «Tout le monde est gagnant», dit-il.
La réalisatrice du documentaire «Sans toi», Mélanie L. Dion, et deux intervenantes de l’Arc-en-ciel ont parlé de suicide. Un groupe de Charlevoix est venu parler d’une recherche laissant la parole aux jeunes et qui est devenue un outil de développement territorial. «C’est un bel exemple de ce qu’on peut faire quand on unit nos forces. Ça pourrait se transposer dans Portneuf», dit M. Côté.
Jeunes perçus par des jeunes
Un sondage mené auprès de 62 jeunes de 11 à 18 ans et un vox-pop d’une trentaine d’autres dans les trois écoles secondaires de démontrent que les jeunes croient que leur réalité est différente de celle de leur entourage.
Les jeunes ont surévalué le pourcentage des mauvais comportements et sous-estimé les bons. Dans le vox-pop présenté en entrée de jeu au colloque, les élèves estiment que 60% des jeunes consomment de la marijuana, 50% la cigarette et 99,8% de l’alcool. Les résultats du sondage de Valérie Houle, du CIUSSS présentent une tout autre réalité; la majorité des ados souhaitent faire des études collégiales ou universitaires, sont défavorables à l’usage du tabac, de drogue et d’alcool et s’entendent bien avec leurs parents. «Chacun croit qu’il fait partie d’une minorité alors que la majorité des jeunes a un bon comportement», dit Mme Houle.
L’échantillonnage de jeunes est restreint, mais selon les organisateurs du colloque, les résultats du sondage sont similaires à ceux d’études plus étendues. Mme Houle invite les organisations de la région à poursuivre la collecte de données pour avoir un portrait encore plus juste de la situation.
Les résultats du colloque seront présentés aux maires, dit une des organisatrices, Hélène McHugh.
