L’ancienne athlète paralympique originaire de Saint-Marc-des-Carrières fait partie des sept premiers sénateurs indépendants choisis par le premier ministre Justin Trudeau le 18 mars. Leur nomination sera entérinée par le gouverneur général du Canada.
L’annonce a été accueillie avec joie dans la municipalité où elle est née il y 46 ans. «Une p’tite fille de chez nous au Sénat. Quelle fierté! C’est tellement mérité», a écrit Guylaine Crête dans la page Facebook de la nouvelle sénatrice.
«On est bien contents. C’est un honneur pour Saint-Marc-des-Carrières», a commenté le maire Guy Denis rejoint lundi. «Chantal Petitclerc est notre ambassadrice depuis des années. L’aréna porte son nom», a-t-il rappelé.
Sur une note plus politique, M. Denis estime que la nomination de la Carriéroise «est une bonne nomination», compte tenu de ses hauts faits sportifs et de ses qualités personnelles. Sans mentionner de noms, il souligne que certaines nominations dans le passé lui ont semblé moins justifiées. «Elle, elle la mérite», affirme-t-il.
Un cheminement exceptionnel
Privée de l’usage de ses jambes lors d’un accident à l’âge de 13 ans, Chantal Petitclerc a découvert le sport grâce à son professeur d’éducation physique Gaston Jacques.
Spécialisée dans la course en fauteuil roulant, elle a participé à cinq Jeux paralympiques et gagné 21 médailles, dont 14 d’or, dont une olympique.
Parallèlement, elle a poursuivi ses études, est devenue une conférencière reconnue au Canada et joue un rôle dans le développement d’une société plus inclusive en regard des personnes handicapées. Elle est porte-parole d’organismes, siège à des conseils d’administration et a obtenu plusieurs décorations.
Chantal Petitclerc s’est dite «très honorée» et «humble» devant cette nomination. Elle a indiqué qu’elle réaliserait son mandat de chef de mission de l’équipe canadienne aux Jeux paralympiques de Rio au Brésil, qui auront lieu l’été prochain.
Le mérite avant l’allégeance politique
Chantal Petitclerc fait partie de la première cohorte de sénateurs indépendants nommés Justin Trudeau. Le premier ministre veut renouveler le Sénat en nommant les sénateurs en fonction du mérite plutôt que de leur allégeance politique. Dans le sillon des scandales dévoilés en 2013, il avait posé un premier geste en retirant du caucus de son parti tous les sénateurs libéraux afin qu’ils deviennent indépendants. Parmi les sept sénateurs nommés le 18 mars, l’autre Québécois est l’ex-éditorialiste en chef du journal La Presse André Pratte. Il reste 17 postes vacants au Sénat.
