Depuis six ans, Arbres d’avril anime de façon originale le jardin de Saint-Roch en accrochant des créations textiles temporaires aux troncs des arbres. L’exposition présentera les oeuvres de quatre artistes jusqu’au 22 mai.
Pour sa troisième participation, Mimi Traillette a puisé dans ses archives familiales pour illustrer le thème «Tisser des liens», choisi cette année par la Maison des métiers d’art de Québec (MMAQ).
«Récemment, un de mes cousins a partagé une photo qu’il a prise à l’île d’Orléans d’une plaque commémorant l’arrivée du premier Gosselin en sol nord-américain à l’époque de la Nouvelle-France. J’ai été pas mal surprise de découvrir que du côté de ma mère on est une famille souche. Du côté de mon père je suis la première née en sol nord-américain, et de celui de ma mère je suis la 12e génération», raconte Émélie Harlaux, alias Mimi Traillette.
En remontant son arbre généalogique, elle a aussi découvert que son grand-père maternel est né dans le quartier Saint-Roch, à Québec. «La petite Montréalaise installée dans Portneuf découvre qu’elle a des liens insoupçonnés avec la ville», ajoute-t-elle.
Pour illustrer ce passé, Mimi Traillette fera grimper à son arbre, bien réel celui-là, des branches-lianes en tricot, ornées de feuilles tricotées elles aussi auxquelles seront fixées des photos liées à sa famille.
Alors que l’accueil d’immigrants syriens a ravivé le discours sur l’immigration, l’artiste rappelle «qu’après 1 ou 12 générations, on reste quand même des descendants de l’immigration».
Le vernissage de l’exposition aura lieu le 8 avril, à 16 h 30.
