Québec injecte 171 867$ dans le projet de conversion énergétique de l’érablière pour remplacer trois évaporateurs au mazout par deux à l’électricité. L’entreprise acéricole réduira sa facture énergétique de 30 000$ et les émissions de gaz à effet de serre de 138 tonnes.
L’érablière Les 5 Zef est la plus grande sur la rive nord du fleuve et dans le top 5 au Québec avec ses 122 500 entailles qui produisent 30 000 gallons de sirop. En moyenne, les érablières au Québec comptent 6500 entailles. L’entreprise brûle 50 300 litres de mazout léger chaque printemps, plus cette année puisque la saison a été exceptionnelle et la production a grimpé de près de 25%, indique un des 5 Zef, Roméo Gauthier.
Les frères Renald, Roméo, Laurier, Alain et Mario Gauthier exploitent une érablière à Rivière-à-Pierre depuis 35 ans. «Notre père Joseph (d’où les 5 Zef) nous a transmis la passion de l’acériculture», explique Laurier Gauthier. L’érablière était la plus grosse à la fin des années 1980 avec ses 40 000 entailles. Il y a eu un développement important depuis 25 ans, soulignent les frères Gauthier.
Selon Roméo, les cinq frères pensent à convertir leurs équipements à l’électricité depuis quelques années. «On voulait s’assurer qu’il y avait une relève et que les technologies soient à point avant d’investir», explique-t-il. De plus, l’aide gouvernementale réduit de moitié la période d’amortissement des investissements. «Pas sûr qu’on aurait plongé sans aide», a-t-il ajouté.
«Il est important de soutenir cette entreprise acéricole qui constitue une grande fierté pour Portneuf», a déclaré le député Michel Matte, fier que son gouvernement encourage la réalisation d’un tel projet.
La technologie existe et la relève est en partie assurée. Anne, la fille de Roméo, a réorienté sa carrière. De styliste en mode, elle est devenue acéricultrice. Elle a suivi sa formation au Centre de formation agricole de Saint-Anselme. Les frères Gauthier souhaitent que d’autres membres de leur famille se montrent intéressés.
Les nouveaux équipements seront installés à la fin de l’année pour un rodage avant le temps des sucres. Selon Roméo Gauthier, la coulée dure environ 30 jours de la mi-février à avril. L’entreprise Les 5 Zef emploie une quinzaine de travailleurs en pleine saison.