Après avoir couru des distances folles dans les Alpes et en Martinique, relever pour la quatrième fois le défi des 130 kilomètres de la Transmartinique l’intéressait moins. «C’est en raison de ma forme physique et du fait que la course était passée à 160 kilomètres, raconte-t-il. Je voulais voir ce que ça allait donner.»
Le résultat est assez probant: il a terminé la course avec un dénivelé de 1650 mètres au 6e rang sur 403 participants, 2e dans la catégorie des 39 ans et moins et premier Canadien de la course. Il a franchi le fil d’arrivée à 6h 45 minutes, à 13 minutes seulement de la troisième marche du podium. «La stratégie de course est complètement différente. Je n’avais jamais vu ça partir une course si rapidement», explique Alexandre Genois.
Il avoue que sa traversée du Canada en duo avec Jessica Bélisle l’été dernier a marqué un point tournant dans sa recherche du dépassement de soi. Leur objectif était de rouler les 5000 kilomètres en 15 jours. «Nous avons fait Vancouver-Montréal en 18 jours. On est très satisfaits, c’est une nouvelle marque et je ne pense pas qu’on va revoir ça d’ici un bon bout», raconte-t-il.
Mais en août, il a abandonné l’Ultratrail du Mont Blanc après 50 kilomètres. «C’est comme la fin du défi. Je sais l’effort qu’il faut. Est-ce que ça vaut vraiment la peine une fois qu’on l’a fait? Est-ce que j’ai le goût?» demande le coureur qui en était à sa troisième participation.
«Je veux retrouver le plaisir de courir, dit Alexandre Genois. Pour l’instant, je veux m’amuser sur de courtes distances. À 26 ans, j’ai encore de belles années devant moi!» Le coureur est en train de programmer son calendrier d’épreuves 2017. Il compte y inscrire, entre autres, l’Ultra 12 heures de vélo du Lac-Saint-Jean qu’il a remporté cette année et une nouvelle épreuve de course de 80 kilomètres au Costa Rica.
