Q: Votre travail doit déjà prendre beaucoup de votre temps. Pourquoi s’impliquer au sein d’une chambre de commerce?
R: Nous avons un C.A. composé d’entrepreneurs entreprenants, bénévoles et dévoués à leur milieu. Nous avons bien du plaisir à mettre en place des projets durables et surtout à faire en sorte que les prochaines générations trouvent encore et plus que jamais le goût d’entreprendre. Entreprises égale emplois égale familles égale maintien des services égale vitalité des villages. Notre implication donne des résultats et le nombre de membres qui augmente est un bon indicateur de reconnaissance.
Q: Quelle a été votre plus belle surprise depuis que vous êtes en poste?
R: J’ai eu plusieurs belles surprises, à commencer par l’invitation que je reçois chaque année de l’École secondaire Louis-Jobin de Saint-Raymond pour présenter aux jeunes l’histoire du comté, la diversité des ressources, des entreprises et pourquoi chaque profession a son importance. Je suis toujours impressionné par leur intérêt. Inoubliable aussi le soutien de mon village et des gens d’affaires du comté suite à l’incendie de ma maison en 2009 et bien sûr lorsque l’on m’a remis la médaille de l’Assemblée Nationale. Concernant cette médaille, j’avoue que les gens intelligents et performants qui m’entourent méritent un côté de cette médaille … (rire). Je suis aussi fier de mes deux fils qui sont devenus entrepreneurs.
Q: Selon vous, quel est le rôle principal d’une chambre de commerce en région?
R: Sonder, représenter, animer, informer, réseauter, référer, accompagner, mentorer, soutenir, valoriser, coopérer, communiquer, innover et développer des projets au travers de tout ça. Autre rôle méconnu et tellement important: écouter.
Q: Y a-t-il suffisamment d’outils pour soutenir les entrepreneurs dans Portneuf ?
R: Oui, et ils sont incontournables, car tout est devenu si complexe. Il faut juste savoir à quelle porte frapper.
Q: Que faut-il pour que la région se développe économiquement encore plus?
R: L’exode des ressources entraine l’exode des emplois. Transformons nos ressources nous-mêmes et nous serons en mesure de retenir des emplois localement. Transformons en région, transformons notre région.
Q: Quel est le principal atout de Portneuf?
R: La diversité des ressources à laquelle s’ajoute un positionnement géographique stratégique dans le corridor Québec-Montréal, ainsi que la qualité de son environnement représentent un avantage concurrentiel certain.
Q: Son principal désavantage?
R: Il manque un cégep.
Q: Qu’est-ce qui vous impressionne le plus des gens d’affaires portneuvois?
R: La coopération mais aussi la capacité d’innover et la liberté d’agir.
Q: Il y a beaucoup de centralisation de services en ce moment. Craignez-vous que Portneuf risque un jour de perdre son identité face aux grands centres? Pourquoi?
R: Il n’y a que les monopoles qui s’éloignent de leurs clients sans risque. En ce qui concerne l’identité, je suis sans crainte car nos jeunes s’en occupent.
Q: Croyez-vous personnellement que le regroupement des gens d’affaires et entrepreneurs en une seule chambre de commerce pour représenter tout Portneuf serait avantageux? Pourquoi?
R: Nous avons en 2008, avec les trois autres chambres qui couvrent le comté, évalué et présenté un projet de regroupement.
Certains arguments des membres pour dire «non» sont dans mes réponses à vos deux questions précédentes. Les membres nous ont aussi rappelé que nous sommes à l’extrémité ouest du comté et que leurs affaires se font dans les deux MRC voisines. Un forum en 2010 a été tenu à la polyvalente de Saint-Marc-des-Carrières et avait pour thème l’importance du maintien des commerces et services de proximité pour la vitalité de nos villages. La chambre est justement un service de proximité dans l’ouest. La chambre de commerce appartient à ses membres et non pas l’inverse, ce sont eux qui décideront un jour s’il y aura regroupement ou non.
Q: Le Portneuf d’affaires est-il prêt à faire face aux défis des prochaines années? Quel sera la clef du succès?
R: Nous avons de superbes outils de communication qui facilitent la transmission du savoir et des connaissances et de plus maintiennent notre capacité à anticiper l’avenir.
Il faut oser la culture de l’innovation, travailler pour passer de potentiel à réalisation, faciliter l’agilité organisationnelle et la prise de décision, cesser de conjuguer au conditionnel et conjuguer au futur.
Les actions rendent crédibles les discours et le seul endroit où succès vient avant travail, c’est dans le dictionnaire. Ceux qui se complaisent dans leur zone de confort sont en déclin.