Déversement d’essence à Saint-Basile: une dizaine de maisons évacuées

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin

Environ 4000 litres d’essence se sont répandus dans le sol à la suite de la perforation d’un réservoir souterrain à la station-service Eko, rue de la Station. Une partie de l’essence a pris la voie de l’égout municipal et c’est pourquoi les pompiers de Saint-Basile ont demandé aux gens d’évacuer leur maison vers 16h.

L’incident s’est produit aux environs de 8h ce matin lors de travaux de creusage pour poser une clôture autour du commerce. Urgence-Environnement n’a reçu le signalement qu’à 11h20, a indiqué Frédéric Fournier, de la Direction régionale du Centre de contrôle environnemental de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches, à la suite de l’émission d’un communiqué vers 16h30.

L’équipe d’Urgence-Environnement est arrivée sur les lieux en début d’après-midi et un entrepreneur privé, Armnor, s’affaire toujours à récupérer l’eau contaminée, a fait savoir M. Fournier. Des pompiers de Pont-Rouge étaient toujours sur les lieux lorsque le Courrier est passé vers 17h30.

Le réservoir d’une capacité de 17 800 litres contenait 12 743 litres d’essence. À 16h30, on estime que 8826 litres d’eau contaminée avaient été retirés de la fosse. Il n’y a eu aucun impact sur les cours d’eau à proximité. Mais de l’essence se serait répandue dans le système d’égout. En raison de l’atmosphère potentiellement explosive, une résidence voisine a été évacuée sur les conseils des pompiers de Saint-Basile.

Un suivi de la nappe phréatique, qui est près de la surface du sol à cet endroit, est en cours afin d’évaluer la possibilité d’une contamination, a fait savoir le porte-parole du Centre de contrôle environnemental.

Pas prête à accueillir les sinistrés

Les résidents évacués ont été dirigés vers le centre communautaire. Le premier couple à se présenter sur les lieux vers 17h s’est rendu compte que la Ville de Saint-Basile n’était pas prête à les accueillir.

Dans la grande salle, le Courrier a pu se rendre compte que seulement une table sans chaise attendait les sinistrés et un paquet de bouteilles d’eau qui ne sortaient pas du réfrigérateur.

Le jeune homme qui était sur place semblait visiblement dépassé par les événements et avouait qu’il ne savait pas trop quoi faire pour accueillir les sinistrés.

La dame a déclaré au Courrier qu’elle ne comprenait pas pourquoi les sinistrés n’avaient pas plus d’information. Personne n’était sur place pour répondre à ses questions, notamment sur ce qui était prévu si les sinistrés devaient passer la nuit hors de leur maison et les dédommagements pour les frais encourus, comme les repas. Elle s’inquiétait aussi pour ses chiens et chats qu’elle avait installés dans un cabanon. Il n’était pas question qu’ils y passent la nuit, a-t-elle dit.

 

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