L’Étude SEDNA propose une incursion dans le processus de création de la peintre de Donnacona qui a abouti au Projet SEDNA, une exposition multidisciplinaire liée aux enjeux des combustibles fossiles conçue à quatre mains avec son amie artiste Émilie Herlaux, alias Mimi Traillette, présentée à la Maison Rioux, au Bic, du 10 au 16 août.
L’exposition de Claudie Tremblay à Pont-Rouge est le regard individuel d’une artiste créative et passionnée, curieuse des phénomènes naturels qu’elle traduit dans des oeuvres organiques.
La trentaine de toiles disposées dans deux salles du Moulin sont des études, d’où le titre de l’exposition, donc des petits formats. Ses méduses s’étalent tout en couleurs et en profondeur. L’artiste travaille l’huile par couches et ses cassures, à mi-tableau, créent des effets de perspective.
La méduse rappelle la chevelure de la déesse Sedna, créatrice des mers dans la légende inuit. En y regardant de plus près, on découvre, agrippés à ses bras, d’autres personnages de la légende: le père, le corbeau, personnages mauvais esquissés en noir, qui représentent l’industrie pétrolière dans la nouvelle lecture qu’en fait le duo Tremblay-Herlaux.
La créativité de Claudie Tremblay a aussi des sources naturelles. Elle est née sur les bords de l’estuaire du Saint-Laurent, où elle a passé sa jeunesse. Elle s’est révélée lors de ses études à l’Université Concordia, grâce aux enseignements des Guido Molinari, John Mc Ewen et Marion Wagshal. En parallèle, l’artiste s’est éveillée aux enjeux qui, comme l’exploitation des combustibles fossiles, mettent en question le délicat équilibre du monde.
Claudie Tremblay, qui a la création joyeuse et collective, est contente de partager sa réflexion, car «les gens sont très intéressés par le processus» de création.
Son exposition constitue une vitrine pour faire découvrir aux gens de la région le Projet SEDNA en attendant qu’il soit présenté dans Portneuf. «On a vécu notre Bic!» lance Claudie Tremblay enchantée par l’intérêt qui s’est manifesté pour le Projet SEDNA à la Maison Rioux. «On a vraiment touché les gens. On veut se faire connaître pour ouvrir la discussion avec les gens dans le positivisme pas la confrontation. Ce qu’on a réalisé au Bic c’est que tous les gens sont intéressés. L’éveil qui est tant souhaité dans le monde va s’orchestrer autour de l’environnement», prévoit l’artiste.
L’exposition l’Étude SEDNA se poursuit jusqu’au 23 octobre. Elle est ouverte du vendredi au dimanche, de 12h à 16h, jusqu’au 27 septembre et lors des événements à la salle de spectacles d’ici le 23 octobre.
