«On a vraiment eu du plaisir. On n’a pas eu de problèmes, on ne s’est pas perdues et on ne s’est pas enlisées. Ç’a super bien été. La pelle est restée dans le coffre», a-t-elle raconté peu de temps après son retour chez-elle.
Mélanie Boissonneault ne s’était pas créé d’attentes, mais elle croyait que ce serait plus difficile. Le rallye n’était pas une «promenade du dimanche», mais le défi était parfaitement adapté, a commenté la navigatrice des Roadrunners. «Le défi est assez grand, mais ça se fait», a-t-elle dit.
Mélanie et sa cousine Fanny ont terminé au 105e rang sur 167 équipes avec 3390 points. L’équipage no 4 a fini au 9e rang dans les dunes, son meilleur classement des six étapes du rallye de 6000 km. Il a aussi fini 23e dans la 3e étape, un marathon de deux jours. «On est très fières de ce qu’on a accompli», dit Mélanie Boissonneault. Elles ont perdu tous leurs points dans la 5e étape, les disqualifiant pour la finale parce qu’elles ont trop coupé entre deux points.
Il faut toujours reprendre son cap pour ne pas dévier, explique la navigatrice. Il faut une confiance aveugle envers sa coéquipière, souligne Mélanie, qui était responsable de l’orientation dans le désert. Elles faisaient dix heures de route par jour pour franchir 160 km. Elles sont restées calmes, n’ont pas eu peur et elles étaient bien entourées. Les organisateurs savent toujours où sont les concurrentes. Elles ont couché dans le désert en groupe et seules, mais elles n’ont pas été inquiètes.
Les participantes se sont arrêtées dans les villages et Mme Boissonneault a rencontré la fillette qu’elle a parrainée. «C’est un dépaysement complet. On est très loin de notre réalité», confie-t-elle. Les Marocains des villes et ceux du désert ont des mentalités très différentes.
«Je n’en retire que du bon. Je le referais sans hésiter», lance Mélanie Boissonneault, qui encourage les femmes à participer au Trophée Roses Des Sables. Elle souligne que la préparation pour le rallye demande beaucoup de temps et d’énergie aux participantes.
