Le seul refuge animalier de la MRC en péril

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Par Denise Paquin

Brandissant des pancartes, la cinquantaine de citoyens, accompagnés de leurs compagnons à quatre pattes, ont marché de l’église de Cap-Santé à la préfecture pour appuyer la revendication du refuge. Ils ont signé la pétition qui circule actuellement dans plusieurs commerces de la région pour demander aux municipalités d’assurer un financement permanent au refuge.

La manifestation organisée par la militante des droits des animaux Marie Labrecque a reçu l’appui de Micheline Robitaille, présidente du Centre d’intervention animale du Québec.

Le refuge de Saint-Gilbert est menacé de fermeture, car il ne fait pas ses frais. Sa propriétaire, Kathleen Marcotte, signale que le projet-pilote réalisé avec Cap-Santé, Neuville, Portneuf et Pont-Rouge a démontré son utilité pour le contrôle animalier et le nouveau réglement qu’elles ont adopté.

Cependant, il ne fait pas ses frais compte tenu de la disponibilité requise, des déplacements, des frais vétérinaires et de l’entretien des installations.

Le refuge obtient 20$ par animal recensé pour les médailles. Mais Mme Marcotte souligne qu’elle a dû assumer des frais de 55 000$ uniquement pour se confirmer aux normes du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Elle vivote avec un financement insuffisant de 13 000$ par année.

Mme Marcotte a proposé à la MRC d’appuyer un projet qui lui assurerait un financement de 2,75$ par citoyen. La facture serait de près de 8800$ pour Portneuf et frôlerait les 25 000$ pour Pont-Rouge. Elle souhaite aussi élargir ses services à sept municipalités.

À part ce refuge qui dessert quatre municipalités et répond aux urgences sans budget, il n’existe aucun autre service pour s’occuper des animaux errants ou perdus dans la MRC de Portneuf. Des animaux qui depuis le 5 décembre ne sont plus des «biens meubles», mais reconnus du Code civil comme des animaux «doués de sensibilités ayant des impératifs biologiques».

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