«Bidonville : Architectures de la ville future» est le film chouchou du jury du 11e Festival de films de Portneuf sur l’environnement (FFPE).
Proclamé récipiendaire du Grand Prix au gala présenté le 26 avril à Saint-Casimir, le documentaire québécois s’est démarqué de la quarantaine d’autres soumis au concours.
Par sa recherche rigoureuse sur la problématique des habitats précaires à l’ère de la surpopulation, le scénariste Jean-Nicolas Orhon a conquis les juges qui lui ont remis la statuette fabriquée par l’artisan Stéphane Chénard de Saint-Casimir.
Les juges Christian Bégin, Évelyne Guay, Geneviève Bilodeau, Suzanne Allaire et Mylène Paquette ont délibéré longuement avant le dévoilement au Théâtre La Taverne en soirée. Joint en direct au moment on lui décernait son prix, le cinéaste montréalais en séjour à Toronto s’est dit choyé d’être l’un des six lauréats de la compétition.
Le documentaire «Sans terre, c’est la faim», de Amy Miller, a obtenu une mention spéciale à défaut de mériter la plus haute distinction du FFPE.
De l’avis de la comédienne Geneviève Bilodeau, marraine du Festival, ces deux films se font écho. «Dans le premier, on découvre des gens qui ont été dépossédés de leurs maisons et qui finissent par squatter la ville alors que dans le second on voit des fermiers autosuffisants se faire exproprier de leurs terres puis on assiste à de l’esclavagisme», a-t-elle résumé.
«No Gazaran», des Françaises Doris Buttignol et Carole Menduni, a été sacré meilleur film étranger. Le public a préféré «Tibet : Terre des Braves», une production québécoise signée Geneviève Breault. Julie Perron a mis la main sur le Prix artistique québécois, décerné pour la qualité esthétique de son film «Le Semeur».
Au cours du bloc consacré à la relève, les cinéphiles du FFPE ont voté massivement pour «Salle en fumée», un court-métrage de fiction produit en 2013 par les élèves de 4e et 5e années de l’école du Bateau-Blanc de Saint-Casimir. Les juges ont arrêté leur choix sur l’oeuvre d’animation «Blanche-Neige se met au verre» soumise par la classe de CE2 de l’école de la commune française de Revel.
«On a eu une avalanche de films cette année et ça n’a pas été facile de faire des choix», a confié Suzanne Allaire après une semaine passée à vivre intensément le Festival. Elle a participé à la sélection des films en compétition en visionnant les 96 films soumis, un sommet historique pour le FFPE.
Renouveau
«Je pense que du renouveau s’est installé avec l’arrivée de relève dans l’équipe», a dit pour sa part Léo-Denis Carpentier. Le directeur artistique du FFPE est satisfait de la participation des festivaliers. Tout comme le ciné-souper, le retour des projections itinérantes à Donnacona et à Sainte-Anne-de-la-Pérade a renouvelé le public. D’après un premier bilan, les recettes de la soirée d’ouverture sont supérieures à celles des années précédentes, et ce, malgré un nombre moindre de participants en raison du congé pascal, a-t-il annoncé.