Soulagement à Deschambault

Soulagement à Deschambault

«Maintenant, on peut se concentrer sur ce qu’on fait de mieux.» Le directeur général de l’aluminerie de Deschambault, Sylvain Poissant, affirme que l’annonce de l’entente entre Alcoa et le gouvernement du Québec, hier, a enlevé un gros poids sur les épaules des employés.

Le président d’Alcoa Canada Groupe Produits primaires, Martin Brière, soutient que l’entente était cruciale. «Sans cette entente, on perdait une, deux ou les trois usines», explique Martin Brière, qui a aussi dirigé l’aluminerie de Deschambault pendant deux ans. Les gens ont pensé que c’était du «bluff», mais le gouvernement du Québec a compris que la situation était critique si on tombait au tarif L. La collaboration au cours des deux derniers mois a été positive, souligne M. Brière.


 

Le président se veut rassurant. Aucune aluminerie n’est à l’abri, mais l’entente a permis aux usines du Québec de bien se positionner par rapport aux autres. Aucune diminution de production n’est prévue à Deschambault. Alcoa fermera deux alumineries aux États-Unis et en Australie afin de réduire sa production en raison du faible prix de l’aluminium. Selon lui, l’entente ne change en rien au marché, mais les alumineries ne seront pas confrontées à des hausses de 220M$ en électricité.

«C’est un grand soulagement», a avoué M. Poissant, qui souligne le professionnalisme des travailleurs malgré l’incertitude qui régnait dans l’usine. C’est un soulagement pour les employés, mais aussi pour les fournisseurs et les commerçants. Tout le monde était inquiet dit Martin Brière. Alcoa génère de retombées de 1,5G$ au Québec.

Alcoa aura de l’électricité à moindre coût. En contrepartie, elle investira 250 M$ au cours des cinq prochaines années dans ses trois alumineries pour améliorer leur compétitivité à l’échelle mondiale et préserver près de 3000 emplois. La multinationale investira 150 M$ à Baie-Comeau et 50 M$ à Deschambault et autant à Bécancour. Ces investissements comprennent le projet de réfection du four à cuire. Les projets à Deschambault étaient sur la glace depuis la négociation, indique M. Brière.

Partager cet article