Le parc industriel de Saint-Raymond: le Plan Nord de Portneuf

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Par Denise Paquin
Le parc industriel de Saint-Raymond: le Plan Nord de Portneuf

La reprise de l’investissement industriel au Québec pourrait faire du parc industriel de Saint-Raymond le Plan Nord de Portneuf, selon le président de la Corporation de développement de Saint-Raymond, Frank Aubin.

La Corporation et la Ville qui se demandait depuis plusieurs années quoi faire avec les 6 millions de mètres carrés (20 millions p2) du parc industriel no 2 semblent avoir trouvé une réponse dans l’ambitieux plan de positionnement stratégique dévoilé par DAA Stratégies le 30 avril. La firme embauchée par Saint-Raymond projette l’implantation de 160 entreprises et la création de plus de 10 000 emplois d’ici 2044 sur les anciens terrains de la Défense nationale.

DAA Stratégies mise sur la rareté. Le parc industriel de Saint-Raymond n’aurait aucun équivalent dans la région de Québec ni au Québec. «Il y a une pénurie de grands espaces industriels au Québec. Il n’y en a pas de grands espaces à développer sans contraintes environnementales et avec des services», a déclaré le consultant Louis Grenier.

Or, la demande d’espace devrait augmenter de pair avec la croissance du secteur industriel et de la reprise attendue dans le secteur manufacturier. «En 2013, le secteur manufacturier a arrêté de baisser et le niveau d’emploi recommence à augmenter au Canada. On va finir par le sentir», a indiqué le porte-parole de DAA Stratégies. Il estime que les premières retombées devraient se concrétiser dans cinq ans.

Le parc est aussi complémentaire aux entreprises et parcs existants dans la Capitale-Nationale. Le parc doit viser des entreprises qui veulent faire de la transformation ou de la distribution et qui n’ont plus de place pour prendre de l’expansion. «Il y a des trous dans des grands secteurs d’excellence», affirme Louis Grenier. Les technologies appliquées, les sciences de la vie, l’alimentation et la santé, la cosméceutique, les assurances et l’infonuagique (stockage de donnés numériques) sont dans la mire des stratèges.

Le potentiel du parc semble bien réel puisque des représentants de Québec International et d’Investissement Québec assistaient à la rencontre. Les deux organismes sont des appuis majeurs, car ils font de la recherche de terrains pour des promoteurs du Québec et étrangers, a souligé le maire Daniel Dion. Déjà, jeudi, des représentants de Saint-Raymond étaient à Montréal pour proposer le parc à des délégués commerciaux.

Grand gabarit

Le parc répond aux exigences des promoteurs de grands projets pour l’accès aux réseaux de transport et d’énergie (gaz, électricité). Le terrain n’est pas contaminé et le sol permet une construction facile. Les services municipaux sont accessibles. «Pour les grands projets, ce qu’ils [les promoteurs] regardent c’est l’ensemble des services», affirme Louis Grenier pour qui le fait que l’autoroute 40 soit à 20 minutes n’est pas un problème.

L’industrie à grand gabarit occupera la plus grande partie (65%) de la superficie du parc. Il s’agit d’entreprises occupant de 100 000 à 1 million de pieds carrés et employant entre 100 et 200 personnes. Le nouveau centre de distribution des Pharmacies Jean Coutu, une bâtisse de 1,1 millions de pieds carrés qui sera construit dans le nouveau parc industriel de Varennes, est un exemple du type d’entreprises recherchées, a souligné Louis Grenier.

Un autre 25% sera conservé pour l’implantation d’un campus industriel. Ce concept définit des entreprises qui associent innovation, transfert technologique et fabrication.

Un dernier 10% sera réservé à la PME et à l’entreprise locale. Acquis en 1996 par la Ville, le parc n’a commencé à être aménagé qu’en 2004. Actuellement, il compte neuf entreprises locales.  

 

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