Les six candidats à l’élection dans Portneuf se sont affrontés dans le cadre d’un débat diffusé sur les ondes de la télévision communautaire CJSR, hier soir, à Saint-Raymond.
Jacques Marcotte, Hugues Genois, Daniel Beaulieu, Stéphanie Grimard, Michel Matte et Catherine Côté ont débattu durant deux heures autour des thèmes proposés du financement des soins à domicile, du décrochage scolaire, de l’économie sociale, du développement culturel, du recrutement de main-d’œuvre spécialisée et de l’oléoduc.
Des candidats ont toutefois eu bien souvent de la difficulté à répondre précisément à la question posée par l’animateur Michel Beausoleil, présentant plutôt le programme de leur parti ou des lignes percutantes préparées pour ébranler des adversaires.
À la question concernant l’importance à accorder à l’économie sociale et comment la favoriser, le député sortant Jacques Marcotte a parlé de ses interventions au niveau économique comme député.
«Il y a eu 800 emplois menacés dans Portneuf durant mon mandat. J’ai multiplié les sorties pour Alcoa et Savoura et, heureusement, j’ai réussi à convaincre le gouvernement», a-t-il affirmé, accusant l’ex-député Matte d’avoir échoué dans le dossier Bowater, à Donnacona, à l’époque.
Après avoir vanté les «success story» en économie sociale dans Portneuf tels la Ressourcerie, M. Matte a mentionné que les employés de Ciment Québec vivent un stress actuellement, un stress créé par le Parti québécois avec la subvention accordée pour la cimenterie à Port-Daniel. «En aucune considération, on [libéraux] ne laissera Port-Daniel cannibaliser Ciment Québec», a-t-il assuré.
Hugues Genois a rétorqué que c’est le PQ qui a conclu les ententes énergétiques avec Savoura et Alcoa et qu’il s’engage à protéger le marché de Ciment Québec. «On ne perdra pas d’emplois avec Port-Daniel», a-t-il promis.
Selon le candidat conservateur Daniel Beaulieu, le vrai créateur d’emplois est l’entreprise et il faut valoriser le libre marché. Catherine Côté, de Québec solidaire, estime que l’économie sociale et plus verte représente l’avenir. Stéphanie Grimard et Option nationale proposent plus de pouvoirs aux acteurs locaux dans un Québec indépendant.
Concernant la vision d’avenir du développement culturel, M. Marcotte a présenté le projet Saint-Laurent de la CAQ «qui profitera à tous les niveaux de culture». Daniel Beaulieu a dit que les entreprises privées ne demandent pas mieux que de s’engager en culture, mais qu’elles sont étouffées par la bureaucratie et l’imposition.
La question du financement pour améliorer les soins à domicile et l’aide aux proches aidants a dévié vers les engagements en santé en général et celle relative au décrochage scolaire vers les commissions scolaires.
«Il faut être drôlement culotté pour prétendre qu’à lui seul, Matte va tout régler en santé et avoir tout un égo que de penser que si un hôpital s’agrandit, c’est grâce à lui», a lancé Jacques Marcotte.
Le caquiste a répété que les promesses des candidats Matte et Genois en santé pour Portneuf sont déjà au programme du ministère. «Oui et c’est grâce à nous [les libéraux]», a répliqué M. Matte.
«Contrairement à la CAQ qui veut abolir les commissions scolaires, moi je veux garder les emplois et services à proximité», a signalé M. Matte, tandis que M. Marcotte a répété qu’il faut «éliminer les structures dépassées que sont les commissions scolaires», tout comme l’a dit le candidat conservateur.
Les candidats du PQ, du PLQ, de la CAQ et du Parti conservateur sont en faveur de la construction d’un oléoduc en autant que la sécurité des gens et que la protection de l’environnement ne soient pas en péril. La candidate d’Option nationale souhaite la recherche d’autres sources d’énergie porteuses d’avenir et Québec solidaire est opposé au projet.
On peut revoir le débat via le site Internet www.cjsr3.com.