La campagne électorale dans Portneuf comme ailleurs au Québec prend des allures de campagne référendaire pour les libéraux.
Le candidat libéral Michel Matte a lancé sa campagne le 12 mars en brandissant le spectre d’un référendum sur la souveraineté du Québec pendant un prochain mandat péquiste.
M. Matte a prié les électeurs de Portneuf de ne pas diviser le vote fédéraliste en appuyant la Coalition Avenir Québec pour laisser la voie libre au Parti québécois qui «veut relancer le Québec sur le chemin d’un référendum et de la séparation». Selon lui, la CAQ n’exercera pas le pouvoir et «un vote pour la CAQ, c’est un vote pour le PQ», a-t-il martelé.
«Pierre-Karl Péladeau nous a fait un excellent cadeau en parlant de souveraineté», a déclaré la candidate dans Anjou-Louis-Riel et ex-ministre libérale du Travail, Lise Thériault, qui accompagnait M. Matte dans une tournée des entreprises de Saint-Raymond plus tôt dans la journée. «Les gens nous ont dit qu’ils ne veulent pas de référendum», rapporte la candidate libérale.
M. Matte soutient que le gouvernement péquiste a appauvri et divisé le Québec depuis 18 mois. La PQ représente la division et l’incertitude, insiste Lise Thériault.
«J’ai le goût de me battre et de servir», a lancé Michel Matte. L’ex-député écorche aussi le caquiste Jacques Marcotte qui lui a succédé en 2012 et qui a peu de réalisations dans Portneuf. Son équipe a rappelé que 467 M$ avaient été investis dans Portneuf durant son mandat. «On a entendu parler de rien depuis 18 mois, sauf des projets que j’avais mis de l’avant. On avait amorcé des projets qui n’ont pas abouti», a prétendu le candidat. «Je voulais que Portneuf ait sa juste part et elle en a reçu plus», a-t-il assuré. «Quand je promets quelque chose, je le réalise», a-t-il poursuivi. Il a pris l’engagement d’avoir des bureaux itinérants à Donnacona, Pont-Rouge et Saint-Raymond où il pourra rencontrer la population.
Le candidat n’a pas voulu commenter un sondage de la firme Léger réalisé pour le FM 93 favorable au Parti libéral dans la région de Québec qui lui donnait une avance de sept points sur le PQ. M. Matte s’est contenté de faire savoir que le vrai sondage pour lui était le 7 avril. Il avait allégué la veille avoir reçu l’appui de la grande majorité des travailleurs qu’il avait rencontrés lors de sa tournée.