Je trouve que nous devrions en profiter pour libérer cette rivière d’un nouveau barrage et laisser le passage naturel au saumon vers la tête de la rivière où nous avons l’un des plus beaux parcs nationaux de la province [N.D.L.R. le Parc de la Jacques-Cartier].
Certains savent que l’on a créé ce parc parce qu’on voulait y installer un barrage dans une vallée glacière exceptionnelle, et ça, à moins de 30 minutes de notre belle capitale de Québec. La population s’y opposa et le gouvernement n’a pas eu le choix d’annuler ce projet.
Dans le passé, les gens y allaient en grand nombre pour y pêcher le saumon, mais maintenant il ne se passe plus grand-chose. On y apporte les poissons par camion et ceci est contre-productif et artificiel.
Est-ce que la présence d’un barrage a son utilité encore aujourd’hui alors que chez nos voisins du sud et en France on enlève ce même genre d’ouvrage? À l’air du développement durable et de la gestion intégrée des ressources en eau, je trouve que son utilité n’est plus ce qu’elle était et que la majorité silencieuse doit se réapproprier ce joyau trop souvent modifié pour des intérêts privés si peu avantageux.
On a même découvert, entre autres, qu’il y avait un lien direct entre la destruction des barrages et la montaison naturelle du salmonidé en grand nombre et la température de l’eau à moins de 22° Celsius.
Avec le projet de mise en valeur de l’ancien site du moulin Bowater que l’on projette à la fin de la rivière à Donnacona, je crois qu’il serait opportun de laisser libre cours à cette rivière, car je suis certain que son apport économique, social et environnemental serait meilleur qu’un simple barrage qui n’a plus son utilité.
En cette période de restrictions budgétaires, pourquoi ne pas utiliser la moitié de la valeur pour reconstruire ce barrage en aidant les municipalités de Donnacona et Cap-Santé dans ce projet ou se servir du Fonds vert mis sur pied par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques? Je suis certain que la population en sortira gagnante.
Jean-François Labrecque
Portneuf