Les pompiers de six municipalités de la MRC avaient prêté main-forte à leurs collègues de Lac-Mégantic dans les jours qui ont suivi le déraillement d’un train transportant du pétrole qui a fait 47 morts.
«Les souvenirs ont refait surface», dit M. Dion, qui était posté face à la zone rouge dans la haie d’honneur. «Les larmes sont venues aux yeux», confie-t-il. Neuf pompiers de Pont-Rouge ont prêté assistance à leurs confrères de Lac-Mégantic quatre jours après la conflagration. M. Dion a dirigé l’équipe de pompiers qui a travaillé dans la zone rouge en appui aux enquêteurs de la Sûreté du Québec. Une douzaine de pompiers de Neuville s’étaient amenés à Lac-Mégantic le 7 juillet et la fin de semaine suivante, rappelle le directeur Camil Côté, qui a participé aux recherches de victimes dans le centre-ville dévasté. Ses hommes faisaient aussi partie de la haie d’honneur devant l’église.
«On a reçu beaucoup de félicitations et de remerciements de la population», affirme le directeur Dion. Les services des incendies ont reçu le drapeau de la ville et un certificat de reconnaissance.
La tragédie de Lac-Mégantic a aussi changé bien des choses dans les municipalités même si peu de villes ont la capacité de répondre à une telle catastrophe. Dany Dion a modifié les protocoles d’intervention. Son service est mieux préparé à répondre à ce genre de désastre, assure-t-il. Le directeur mentionne qu’il est en contact avec la compagnie Québec-Gatineau et qu’il connaît maintenant les produits qui traversent Pont-Rouge.
Neuville a un plan de mesures d’urgence en cas de déflagration depuis quelques années, dit son directeur des incendies, mais M. Côté admet qu’il est difficile de prévoir un scénario lors d’un déraillement. «Depuis Lac-Mégantic, ça trotte toujours dans la tête», dit-il.
De nouvelles règles
La ministre fédérale des Transports, Lisa Raitt, a annoncé à la fin de juin de nouvelles règles pour améliorer la sécurité de la population le long des voies ferrées. Les 35 compagnies de chemin de fer du pays devront avoir un système de gestion de la sécurité, les parois d’acier des wagons-citernes seront plus épaisses. L’Union des municipalités du Québec voit d’un bon oeil ces mesures et attend toujours le rapport du Bureau de la sécurité des transports qui permettra de mieux comprendre les circonstances de la tragédie de Lac-Mégantic.
