M. Thériault et son associé Normand Godin, propriétaires du Resto-Gare de Portneuf sur la 2e Avenue (route 138), tentent depuis des mois de faire déplacer des poteaux de ligne électrique qui les empêchent de réaliser leur projet commercial sur un terrain voisin.
Ils ont acquis un terrain vacant à l’angle de la 2e Avenue et de la rue Provencher sur lequel ils ont transporté un bâtiment l’automne dernier, avec l’espoir de le rénover et d’en faire un bar laitier.
Installé entre la limite de l’emprise ferroviaire derrière et la 138 devant, le bâtiment répond aux normes d’urbanisme de la Ville, selon M. Thériault. Mais il il ne peut être branché au réseau électrique car il est situé trop proche de la ligne électrique, qui bifurque vers l’intérieur du terrain à cet endroit.
«Nous avons entrepris les discussions avec Hydro-Québec en novembre. On nous a informés que le prix du déplacement d’un poteau varie de 5000$ à 7000$. Il y a trois poteaux à déplacer», raconte le restaurateur.
Les propriétaires ont demandé à Hydro si une servitude existait pour ce terrain à l’égard de la société d’État. Si ce n’est pas le cas, ils estiment ne pas avoir à payer les frais de déplacement. «On nous a répondu que ça pourrait être long. Il y aurait une seule personne chez Hydro pour la recherche de servitude pour l’ensemble du Québec», signale M. Thériault.
En mars, sans nouvelles de la société d’État, M. Thériault a appris d’un notaire qu’il n’y aurait aucun droit de servitude à Hydro pour le terrain en question.
Les proprios souhaitaient rénover le bâtiment et aménager le terrain au printemps. «Un bar laitier, ça marche l’été», rappelle M. Thériault. D’autant plus que des citoyens se sont plaints de l’apparence du bâtiment sans revêtement extérieur, près d’une artère importante. «Je comprends les gens qui se plaignent, mais nous avons les mains liées. On ne peut pas faire de travaux sans électricité», dit-il.
En juin, un responsable d’Hydro-Québec lui a laissé entendre qu’un porte-à-faux pourrait être une solution, sinon que les poteaux seraient déplacés. Quelques semaines plus tard, il a été avisé que le dossier a été transféré à un autre employé d’Hydro.
«J’ai appelé la nouvelle personne responsable du dossier à plusieurs occasions et il n’y a jamais eu de retour d’appel. J’ai porté plainte au service à la clientèle en juillet. On m’a dit à chaque fois qu’on me rappellerait dans les 48h. Et il n’y a pas eu de retour. C’est ridicule», affirme le restaurateur.
«C’est un non respect du client par Hydro. Si au moins, ils retournaient nos appels. C’est déplorable. Si je faisais cela à nos clients au restaurant, ils iraient ailleurs. Mais avec Hydro-Québec, en situation de monopole, nous n’avons pas le choix», déplore M. Thériault.
«C’est une perte de temps qui nous force à remettre le projet à plus tard», résume-t-il. Les propriétaires ont investi plus de 40 000$ dans le projet jusqu’ici. Ils estiment qu’un montant similaire sera nécessaire pour le compléter, quand il y aura de l’électricité.