L’avocat de 37 ans et député de Lac-Saint-Jean était l’orateur invité de l’assemblée générale annuelle de l’association de Portneuf, au restaurant Le Chavigny.
Devant une vingtaine de militants, l’ex-ministre du cabinet Marois a soulevé l’importance d’unir les forces pour créer un mouvement populaire dans l’intérêt d’un Québec souverain. «Le PQ ne peut plus marcher seul pour atteindre ce but», a-t-il affirmé en se référant aux échecs référendaires de 1980 et 1995.
Pour en finir avec le flou référendaire, Alexandre Cloutier a invité les membres du PQ Portneuf à se concerter pour donner leur opinion (voir autre texte) sur les orientations du parti.
Lui-même a déjà réfléchi à des mesures qu’il déploiera s’il devient chef en mai 2015. «Je veux créer un comité sur la souveraineté qui inclurait un représentant de chaque parti souverainiste pour en arriver à un discours commun», a-t-il martelé en soumettant l’idée que le PQ finance la préparation du projet de pays en déposant 500 000$ par année d’ici l’élection de 2019.
Le candidat projette aussi la rédaction d’un livre blanc «pour dissoudre les craintes des fédéralistes et les conscientiser aux aspects positifs d’un Québec souverain».
Le savoir et l’économie
«L’éducation est ma priorité et il faut miser sur la jeunesse et l’avenir», a énoncé Alexandre Cloutier, qui a visité jusqu’ici une trentaine de comtés dans sa tournée.
Se basant sur le piètre score du Québec en matière de décrochage scolaire au secondaire et à l’université, il mise sur l’économie du savoir et veut instaurer une politique nationale de la persévérance. Qui plus est, le plus jeune des candidats à la succession de Pauline Marois veut gonfler le portefeuille de l’Éducation en taxant davantage les institutions financières et en libérant l’espace fiscal en 2019, ce qui garantirait, selon ses projections, des revenus d’un demi-milliard de dollars
Alexandre Cloutier lance un défi aux consommateurs pour stimuler l’économie d’ici: «Pour en finir avec la concurrence déloyale, je vous invite à dépenser au moins 20$ par semaine dans les entreprises québécoises».
Celui que le sondage Léger-Le Devoir du 15 novembre place deuxième (8%) derrière Pierre-Karl Péladeau (31%) dans la course à la chefferie croit en ses chances avec un tel programme. Même s’il est conscient qu’il «arrive de loin». «C’est un défi important», a reconnu M. Cloutier, en refusant de se comparer aux autres candidats ou de les critiquer.