La Ville de Saint-Raymond a levé lundi à 10h «l’étroite» surveillance qu’elle maintenait depuis le début du mois d’avril sur la rivière Sainte-Anne. La débâcle s’est déroulée sans inondation, contrairement aux régions de la Beauce, des Laurentides et de Lanaudière.
«La rivière est en eau libre sur une grande distance et les risques d’inondation par les glaces sont très faibles», a fait savoir la Ville hier.
Les trois embâcles qui étaient sous surveillance au milieu de la semaine dernière se sont disloqués sous l’effet de la pluie et l’augmentation du débit de la rivière.
En après-midi, samedi, veille de Pâques, les blocs de glace accumulés en amont du barrage-estacade ont commencé à descendre le cours d’eau. «À 18h30, la glace avait fini de descendre. Ça s’est vidé du barrage de Chute-Panet à l’estacade. Dimanche matin, tout était “clean” jusqu’au pont Tourilli», a raconté le chef du service d’incendie et de la sécurité publique Jean-Claude Paquet, en entrevue cet avant-midi.
La rivière s’est retrouvée en eau libre du barrage de Chute-Panet jusqu’à sept kilomètres en amont du centre-ville, laissait savoir la Ville dans un message à la population dimanche à 13h.
M. Paquet prévoit que la glace qui reste à descendre proviendra des lacs en amont et qu’elle pourrait bien fondre sur place plutôt que de dévaler la rivière. Cela a été le cas de l’amoncellement de frasil accumulé à l’estacade temporaire installée en décembre au kilomètre 20 par les scientifiques de l’université Laval. «Les glaces ont fondu-là», raconte le chef du service de la sécurité publique qui a pu voir, non sans surprise, le phénomène sur place.
Sans présumer qu’il en sera de même à l’avenir, M. Paquet estime que pour cette année l’expérience menée avec cette estacade faite d’une chaîne et de sapins par l’équipe de Brian Morse est concluante.
