Un vieux militant libéral rencontré la semaine dernière me disait que toute sa vie d’adulte il a combattu le Parti québécois mais que jamais, au grand jamais, il n’aurait eu l’idée d’accuser ce parti de racisme. Il faisait allusion, bien sûr, au congrès de Québec solidaire au cours duquel on a refusé toute convergence avec le PQ, contrairement au voeu exprimé par 87% des sympathisants de ce parti. C’est au cours de cette rencontre que la nouvelle star de QS, Dalila Awada, a réitéré son accusation de racisme à l’égard du PQ.
On se souvient de cette femme voilée qui avait brillé de toute sa verve et surtout de son foulard islamiste tendance Gucci (à moins que ce ne soit Dior, je ne suis pas un fin connaisseur en la matière) sur le plateau de Tout le monde en parle où elle avait lancé son anathème anti-PQ. Cette québécoise connaît-elle bien son histoire et sait-elle que le Parti québécois est le seul parti à avoir fait élire deux députés Noirs à l’Assemblée nationale et qu’il a failli faire élire une Marocaine d’origine musulmane dans le comté de Trois-Rivières? Dans ce dernier cas, on doit à la vérité de dire que cette candidate milite pour la laïcité de l’État québécois, ce qui déplaît souverainement à madame Awada. En tout cas, comme parti raciste, on a vu pire !
Madame Awada ignore-t-elle ou veut-elle ignorer qu’en février dernier, ce parti qu’elle accuse de racisme a mis de l’avant une vingtaine de propositions visant à lutter contre la discrimination et le racisme et à favoriser l’intégration à l’emploi pour les nouveaux arrivants? Madame Awada connaît sûrement par contre, ce vieil adage qui dit : « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ».
Personnellement, j’ai suivi l’évolution de ce parti depuis sa création par René Lévesque et jamais je n’ai été témoin d’attitudes racistes de la part de ses dirigeants ou de ses militants. À moins que l’on considère comme raciste, un programme qui fait la promotion de la neutralité de l’État et de la laicité. C’est peut-être de ce côté qu’il faudrait chercher pour connaître la genèse de cette haine qui s’est manifestée chez Awada et chez ceux qui l’ont applaudie. Je connais plusieurs militants de Québec Solidaire qui ne partagent aucunement l’opinion de Dalila Awada. Vont-ils faire entendre leur voix auprès de la direction de leur parti ?