Pour un grand nombre d’entre nous, l’été est synonyme de vacances. On les attend avec frénésie, quiétude, et quelquefois avec anxiété. Si plusieurs les abordent dans un état psychologique heureux, certains peuvent être désemparés par ce temps de « non-travail ». On peut même quelquefois remplacer le rythme effréné du travail par une course aussi folle en vacances. Cela est particulièrement vrai si nos occupations ont l’habitude de nous surcharger mentalement et de nous couper de nous-mêmes. Voyons un peu une illustration de ce que pourraient être des vacances nourrissantes. Pendant les vacances, il est bon de laisser le ressort de notre horloge biologique se relâcher. Il y a une synchronicité entre notre rythme de vie et celui de notre environnement. C’est le temps de vivre le moment présent! Enfin! C’est l’occasion de s’arrêter aux choses de la vie et de les goûter comme si c’était la première fois ; écouter les mots d’une chanson connue, regarder les fleurs au lieu de se contenter de les voir, sentir l’air du matin, etc. Découvrir, comme un enfant le fait, les détails anodins des objets qui se présentent à nos yeux. On refait le plein de la vie et on tente de nouvelles expériences. On ressent, en somme, le besoin de laisser vivre nos sens. On se fait plaisir, on se gâte un peu, histoire de s’éloigner des habitudes qui meublent les mois de travail. On en profite pour lire le roman qui nous attendait. On mange et on échange avec des amis sans penser au lundi matin qui vient. Le« farniente » devient un art de vivre. Bref, et c’est fondamental, on recharge nos batteries! Bien entendu, nos problèmes ne disparaissent pas pour autant, mais suite à une période de « décrochage », on peut les voir avec autre perspective. Il est aussi possible qu’apparaissent, au retour, des solutions auxquelles on n’aurait pas pensé. Les vacances c’est aussi l’occasion de réfléchir à notre rapport au travail. Et pourquoi ne pas importer, dans le temps de travail qui suivra les vacances, quelques bonnes habitudes que nous avons pu prendre au cours de ce temps « hors du temps ». Mais cette période de « réparation » peut aussi en être une de « reconstruction », notamment dans les relations avec nos proches, parents, famille ou amis. Notre plus grande disponibilité peut nous rapprocher d’eux et dans certains cas, approfondir les liens. Au retour des vacances, les week-ends et les soirées peuvent être différents. À chacun sa façon de vivre ce temps des vacances, qu’elles soient longues ou courtes, en journées continues ou clairsemées. Quant à moi, vous aurez remarqué que mon texte de ce mois a déjà un pied dans les vacances que je vous souhaite bonnes et fortifiantes.