Un crétin a embarqué le monde sur le Titanic ll et il est à la barre. Vous avez compris que je parle du démolisseur en chef des États-Unis, le Donald. Le mot « crétin » n’est pas de moi, mais du Secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, l’homme politique le plus important après le président. Crétin est la traduction de « moron » le terme utilisé par Tillerson. Plus précisément, ce dernier a traité son patron de «f*****g moron». Au-delà de l’insulte, justifiée selon moi, il faut sérieusement se demander si le secrétaire d’État a raison.
Pour ce faire, référons-nous aux experts en crétinerie. Nous n’avons pas à chercher très loin, ceux-ci sont très nombreux et plusieurs sont prêts à témoigner. Le docteur Lance Dodes de Harvard est l’un d’eux. Celui-ci déclare que tout spécialiste devrait se sentir libre de parler publiquement de l’état mental d’une personnalité quand elle occupe un poste de service public. Les mots qu’il emploie ne laissent pas de place au doute : Trump, selon ce médecin, démontre un narcissisme malin de dimension sociopathique, des termes qui signifient, explique-t-il, que le Donald est un homme très primitif affecté d’une profonde déficience psychologique.
Par ailleurs, un groupe de 27 éminents psychiatres viennent tout juste de publier un livre au titre non équivoque : Le cas dangereux de Donald Trump. Ils se sentent obligés d’intervenir sur la place publique en vertu du « devoir d’avertir ». Ils estiment en effet qu’ils ne peuvent en toute conscience garder pour eux la conviction que Trump est un danger pour l’humanité. Ils invoquent deux aspects de cette dangerosité extrême : le fait pour le président de tenir des propos belliqueux et incohérents alors qu’il a un accès immédiat et unique aux armes nucléaires et aussi le fait de sortir son pays des accords sur les changements climatiques en plus d’abolir les lois américaines de protection de l’environnement.
La maladie mentale du président des États-Unis concerne toute la planète. C’est un problème tant national que régional et local. En parler ici est une façon de s’occuper de ce qui nous regarde. L’effondrement psychique d’un capitaine de paquebot est l’affaire de tous les passagers du navire, quelle que soit leur nationalité. D’où l’importance cruciale des guetteurs d’icebergs, tels ces médecins américains, en attendant que l’équipage prenne conscience de la gravité de la situation et décide de mettre ce malade hors service.