On parle du miracle de l’amour. Avec raison. Comment ne pas être émerveillé par la rencontre et l’union de deux personnes venues d’un passé différent, d’expériences et d’habitudes toutes aussi différentes. Deux histoires qui, soudain s’unissent pour n’en former qu’une. Tout cela suite à une rencontre souvent due au plus banal des hasards. Des actions et une prise de conscience sont certes nécessaires pour qu’un couple se crée, se développe et tienne bon, mais qu’en est-il de l’étape première de la fondation d’un couple, de la rencontre amoureuse? Des indices précis existent pour déterminer qu’une rencontre est avantageuse pour chacun des deux partenaires en présence. Il faut d’abord observer les traits de l’autre personne tout comme nos propres réactions émotives pour décider ou non de s’investir dans une relation. Mais, il faut aussi s’interroger sur la relation elle-même et voir ce que l’autre peut offrir et ce que nous cherchons à offrir en retour. Il va sans dire, par exemple, que la recherche de l’entraide mutuelle est incompatible avec un partenaire en quête de pouvoir dans une relation de compétition. Les rencontres initiales peuvent être jugées fructifiantes par la diminution de la nervosité du départ et l’augmentation du plaisir d’être avec l’autre au fil des rencontres. L’ouverture à se laisser connaître sans se sentir en péril est aussi un bon indice, parallèlement au désir croissant d’être avec l’autre et de partager encore davantage avec elle ou lui. Les contacts faits dans le respect mutuel des différences apportent un sentiment de bien-être et d’authenticité qui incitent à s’accomplir à travers la relation de couple. Par ailleurs, toujours dans le cadre d’une première rencontre, il est important de noter que les personnes qui répètent des patrons de relations insatisfaisantes ou franchement destructrices sont souvent des personnes prises dans des blocages inconscients et, bien qu’elles souhaitent sincèrement vivre une bonne relation de couple, elles se retrouvent plutôt de nouveau dans des situations intenables. On parle alors de la « compulsion de répétition », c’est-à-dire une impulsion à reproduire le problème mais cette fois-ci avec l’espoir qu’une issue positive survienne. Par exemple, rechercher paradoxalement le même type de conjoint pathologique et souhaiter que la relation soit enfin saine. Il est dommage que ces mêmes personnes qui vivent de manière récurrente des relations écourtées ou jamais même débutées, en viennent à croire qu’elles sont inaptes et incapables d’attirer l’amour de qui que ce soit. Cette interprétation qu’elles se font d’elles-mêmes vise à accuser une tare personnelle à tort car, en réalité, le problème provient plutôt de leurs expériences blessantes non résolues du passé mais par une confusion, elles en sont venues à croire que ce sont elles les fautives.