Tarifs douaniers sur l’aluminium: inquiétude à Deschambault

Tarifs douaniers sur l’aluminium: inquiétude à Deschambault

La menace des États-Unis d’imposer des tarifs douaniers sur l’aluminium advenant l’échec des négociations sur le traité de libre-échange sème l’inquiétude à l’aluminerie de Deschambault. Le président américain Donald Trump avait annoncé son intention d’imposer un tarif de 10% sur toutes importations d’aluminium et de 25% sur l’acier. Cette menace a créé l’incertitude à l’aluminerie de Deschambault. Puis, Washington a fait savoir le 7 mars que le Canada et le Mexique seraient temporairement exemptés des tarifs compensatoires sur ces deux produits le temps de renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) à la satisfaction des États-Unis. Alcoa n’a pas voulu accorder d’entrevue à ce sujet. La porte-parole d’Alcoa Canada, Anne-Catherine Couture, a exprimé la position du producteur d’aluminium dans un courriel. Alcoa croit que les partenaires commerciaux vitaux, incluant le Canada, devraient être exemptés de tout tarif sur l’aluminium. L’industrie détient une chaîne d’approvisionnement intégrée et les producteurs qui respectent les règles ne devraient pas être pénalisés. Alcoa travaillera à trouver des solutions et s’attaquera à la question de la surcapacité de production de la Chine. L’aluminerie de Deschambault compte 500 employés et produit annuellement 260 000 tonnes d’aluminium destiné presque entièrement à l’exportation. Son aluminium de grande qualité sert entre autres à la fabrication de pièces moulées pour le secteur automobile (roues et pièces automobiles). Les exportations québécoises d’aluminium vers les États-Unis représentaient près de 7 milliards de dollars en 2017 et près de 90 %  des exportations québécoises d’aluminium. Du déjà vu Le secteur de l’aluminium s’était déjà trouvé dans une pareille situation il y a deux ans alors qu’il était question que les alumineries canadiennes et québécoises fassent les frais d’éventuelles mesures pour préserver l’industrie de l’aluminium américaine et faire cesser le dumping d’autres pays. À ce moment, la Commission sur le commerce international des États-Unis demandait que les alumineries soient ciblées par une surtaxe pouvant aller jusqu’à 50 %. La démarche avait été suspendue.

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