Les camionneurs en vrac manifestent à Cap-Santé

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Par Denise Paquin
Les camionneurs en vrac manifestent à Cap-Santé

Les Transporteurs en vrac de Portneuf bloquent depuis ce matin l’accès au centre de services du ministère des Transports (MTQ), à Cap-Santé. Ils participent à une mobilisation provinciale pour demander à Québec de leur accorder l’exclusivité des contrats sur les chantiers publics.

Dès 6h20 ce matin, les camionneurs ont bloqué avec leurs 10-roues l’accès au centre de services sur la route 138. Les responsables du MTQ ont fait appel à la Sûreté du Québec et, après négociation, les camionneurs ont ouvert un accès pour laisser entrer les employés à 8h30.

«Il n’y a pas de grabuge. Ça se fait dans le respect», a noté avec satisfaction le président de l’association de Portneuf Daniel Ouellet. Il s’est aussi dit reconnaissant envers les gens qui appuyaient les manifestants en klaxonnant.

«On a dit à nos membres d’apporter leur chaise et leur lunch, car on passe la journée ici», a expliqué la directrice des Transporteurs en vrac Martine Plamondon. Ils doivent quitter les lieux vers 17h.

Les camionneurs étaient aussi absents des chantiers du ministère, comme celui de la route 365 à Saint-Basile. «Nous sommes sur les chantiers privés, mais on n’a aucun camionneur sur les chantiers du ministère», a précisé Mme Plamondon.

À Québec, des camionneurs ont aussi manifesté sur la Colline parlementaire.

Les camionneurs membres de l’ANCAI, qui regroupe 5200 camionneurs au Québec, veulent être les seuls à travailler sur les chantiers publics étant donné que leur activité et leurs tarifs sont régis par la réglementation de courtage du ministère des Transports, par l’intermédiaire de sa Commission des transports.

Les camionneurs de l’ANCAI, qui sont une quarantaine dans Portneuf, font face à la concurrence de camionneurs non régis qui occupent 50% du marché depuis que Québec leur a ouvert la voie en 2012, sous la pression d’entreprises de camionnage. En mars dernier, Québec a rendu permanents les contrats des camionneurs en vrac, mais ils craignent maintenant que leur part de marché diminue en bas de 30%.

L’ANCAI dénonce aussi l’inaction du ministère «pour empêcher la fausse facturation dans le transport en vrac malgré les recommandations de resserrement des règles apparaissant au rapport de la Commission Charbonneau en 2015», indique l’association dans un communiqué émis la semaine dernière.

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