Une passionnée pour développer les jeunes du Mustang

Photo de Francis Beaudry
Par Francis Beaudry
Une passionnée pour développer les jeunes du Mustang

Avec le retour du temps chaud reviennent aussi les sports d’été. Pour Julie Paradis, de Pont-Rouge, c’est aussi le retour d’une passion qui la nourrit depuis cinq ans : entraîner les joueurs de soccer du Mustang de Pont-Rouge. La jeune femme originaire de Beauport et installée à Pont-Rouge depuis 11 ans se décrit comme une «sportive, un peu hyperactive». En plus de ses engagements dans le sport, Julie explique avoir bien du mal à s’engager dans divers projets. «J’ai été bibliothécaire à l’école Perce-Neige, je me suis aussi impliquée dans le club sportif à cette même école», ajoute-t-elle. Entraîneuse jusqu’au bout des orteils Avant son aventure avec le club Mustang, Julie Paradis n’avait jamais joué au soccer. Elle n’en connaissait pas les règlements et encore moins comment entraîner une équipe.


Julie Paradis en train d’expliquer le plan de match à son alignement partant. Photo – Francis Beaudry
Mais à l’aube de la saison 2013, le manque de bénévoles pour l’équipe des 7 ans lui a forcé la main. «Lorsque je suis arrivée à la première pratique de mon fils de l’année, on nous a annoncé que s’il n’y avait pas de “coach” il n’y aurait pas de soccer», relate-t-elle. Avec son amie, qui ne voulait pas non plus laisser en plan les 7 ans, elle a pris les rênes de l’équipe. Des formations offertes gratuitement par le club ont eu raison de leur inexpérience, et Julie est passée de «soccer mom» à entraîneuse en titre. «Nous sommes passés de cueillir des pissenlits sur le terrain à organiser une offense et une défense sur le terrain, tout ça en quelques semaines seulement», raconte Mme Paradis qui tire une grande satisfaction d’avoir relevé ce défi. Combler tous les besoins Lorsqu’elle s’est lancée dans cette nouvelle aventure, Julie a rapidement implanté sa philosophie auprès de ses jeunes. Pour elle, il fallait absolument que le plaisir soit de la partie. «Ce sont des enfants, l’important c’est qu’on s’amuse», affirme-t-elle. Pour offrir cet environnement positif à son équipe, Julie ne néglige aucun détail. Elle met de la musique motivante lors des entraînements, elle veille au bien-être de ses jeunes en leur demandant régulièrement si tout va bien. De plus, elle garde le coffre de son véhicule rempli de bouteilles d’eau, de collations, de sacs de glace et d’équipement de rechange pour ses joueurs. Elle croit que ses jeunes doivent respecter trois principes de base pour vivre la meilleure expérience possible: ce sont le respect, le plaisir et le développement. Sa philosophie a été testée à plusieurs reprises, affirme-t-elle. Elle se rappelle une partie en tournoi contre une équipe de Montréal qui l’a particulièrement marquée. «Les joueurs de l’autre côté donnaient des coups. Alors j’ai dit à mes jeunes de faire de leur mieux pour leur répondre avec des buts, explique Julie. Je ne voulais pas qu’ils se disent que nous étions sauvages, mais qu’on jouait bien.»  

«Lorsque je suis arrivée à la première pratique de mon fils de l’année, on nous a annoncé que s’il n’y avait pas de “coach” il n’y aurait pas de soccer» – Julie Paradis

  Pour récompenser ses efforts, le conseil d’administration du Club de soccer Mustang lui a décerné le prix de bénévole de l’année lors de son dernier gala annuel. Julie Paradis attribue sa réussite à l’encadrement qu’elle a reçu du club depuis qu’elle entraîne. «Au début, j’étais un peu une poule pas de tête sur le côté du terrain parce que c’était mon style d’encouragement. Maintenant je sais un peu plus ce que je fais, je suis plus calme», affirme-t-elle. Inventer du temps En plus de tous ses engagements, Julie Paradis a aussi un emploi. Cuisinière plus de 30 heures par semaines dans un CPE, les journées de Julie sont bel et bien chargées. «Je reviens de travailler vers 14h, je me couche 30 minutes, puis je repars», affirme-t-elle. Julie ne compte pas ses heures, mais c’est facile pour elle d’en consacrer plusieurs par jour à penser à son équipe. «Je prends des notes pour essayer de voir ce que je pourrais faire pour eux, le soir», dit la jeune femme qui dit ne pas pouvoir fermer l’oeil parfois avant d’avoir trouvé la bonne stratégie.          

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