Le CRSAD fête 100 ans de recherche en agriculture à Deschambault

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Par Steeve Alain
Le CRSAD fête 100 ans de recherche en agriculture à Deschambault

Le site de recherche de Deschambault appelé aujourd’hui le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD) célèbre un siècle d’existence. Dirigeants et partenaires se sont réunis pour l’anniversaire le 14 juin. Selon le directeur général du CRSAD Pierre Baril, le centre fut un acteur directement impliqué dans le développement de l’agriculture moderne au Québec. Michel Lefrançois, président du CRSAD, a signalé que le centre est passé de la démonstration à la découverte au cours de ses 100 ans d’existence. «Peu de centres de recherche ont un passé si riche […] Merci pour votre engagement en recherche et formation», a mentionné Eugénie Brouillet, vice-rectrice à la recherche à l’Université Laval. «Les recherches en agriculture se retrouvent un jour ou l’autre dans votre assiette, avec des pratiques saines et environnementales», a dit le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Marcel Groleau. Histoire Le site a été acquis par le gouvernement en 1918 pour devenir une pépinière pour remplacer les pommiers détruits par le rude hiver précédent et pour fournir des arbres fruitiers pour des activités. Une ferme-école s’y est développée à partir de 1931 puis une station de recherche agricole, à partir de 1952. Le mandat était alors de réaliser des travaux de recherche en zootechnie, en horticulture et en grande culture. La sauvegarde de races patrimoniales telles le cheval canadien et la vache canadienne y sera priorisée au fil des ans. Le CRSAD, organisme à but non lucratif, est né en 1998. Il a été fondé par le ministère de l’Agriculture et l’Université Laval. Il est aujourd’hui reconnu comme un centre d’excellence de recherche en sciences animales de classe mondiale. L’année 2017-2018 s’est terminée avec 48 projets de recherche en apiculture, aviculture, bovin laitier, caprin laitier et production porcine. Plus de 225 projets de recherche ont été réalisés depuis 2005 pour des investissements de près de 19 M$. Des partenariats public-privé permettent la réalisation de certains projets. Avenir Selon M. Lefrançois, le CRSAD est «à un tournant assez critique [de son histoire]». Il a expliqué qu’il faut rénover les bâtiments, renouveler les équipements et ajouter de nouvelles infrastructures pour répondre aux besoins actuels et futurs. Marcel Groleau a fait appel au financement public pour les centres de recherche en agriculture. Selon lui, le Canada et le Québec font piètre figure comparativement à d’autres pays en ce qui concerne les investissements en agriculture. Le CRSAD compte une trentaine d’employés.

La plaque commémorative en bois réalisée par le sculpteur Fabien Pagé. Photo – Steeve Alain

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