Le prêt d’Éric Caire: «Une erreur, une maladresse certaine», selon Vincent Caron

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Par Denise Paquin
Le prêt d’Éric Caire: «Une erreur, une maladresse certaine», selon Vincent Caron

Le prêt de 55 000$ contracté par Éric Caire «est une erreur, une maladresse certaine», affirme Vincent Caron, candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Portneuf. «Moi c’est sûr que je ne l’aurais pas fait», assure-t-il. En point de presse au local de campagne de son parti ce matin à Saint-Basile, le candidat de la CAQ a réagi aux questions du Courrier sur le prêt qui a plongé le parti de François Legault dans l’embarras. «C’est une erreur, c’est une maladresse certaine. Ce que je sais de cette histoire, je l’ai découvert en même temps que vous hier. Je connais très bien Éric Caire. C’est un excellent député qui a travaillé fort depuis des années. Mais je ne peux pas nier le fait que ce soit là une maladresse», a déclaré M. Caron au sujet du député sortant de la circonscription voisine de Portneuf (Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier). «Moi c’est sûr que je ne l’aurais pas fait», a-t-il assuré. La mairesse suppléante de L’Ancienne-Lorrette, Sylvie Falardeau, a dévoilé, mardi soir, l’existence de ce prêt de 55 000$ contracté entre le maire Émile Loranger, Éric Caire et son ex-conjointe l’an dernier pour acheter une maison. Jeudi, le chef de la CAQ François Legault a absous son candidat, mais a indiqué que cette conduite aurait été «inacceptable» si la CAQ avait été au pouvoir. «Il vivait une situation de séparation. D’après ce que j’ai entendu, c’est le maire qui a proposé quelque chose à son ex-épouse, et le fait qu’il ne soit pas encore complètement séparé, bien Éric a dû signer», a poursuivi M. Caron. Il ajoute qu’il a «beaucoup apprécié qu’Éric ait consulté le commissaire à l’éthique». «Il a fait une recommandation qu’Éric Caire a appliquée quasiment dans les minutes et [il] a corrigé la situation», dit-il. Si le «shérif» de la CAQ, comme l’a surnommé François Legault, n’est pas blanc comme neige, est-ce qu’aucun candidat n’est à l’abri d’une révélation tirée de son passé? «C’est bien évident qu’il faut être blanc comme neige! lance Vincent Caron. Il faut être prudent dans les actes de tous les jours.» Il dit avoir fait le tour de son passé avant de faire le saut en politique aux côtés du chef François Legault le 31 août 2017. «Je vous avoue qu’avant d’être candidat je suis allé fouiller dans toute ma vie! Et je me suis dit: “Qu’est-ce que j’ai fait de mal? Est-ce que quelque chose pourrait rebondir un jour jour ou l’autre?”» Il a trouvé deux points perdus pour un excès de vitesse. «Selon moi, c’est la pire erreur que j’ai commise. Mais ça fait partie de la vie de tout le monde», affirme le candidat qui a aussi scruté son compte Facebook. «C’est sûr que si j’avais été pris en état alcoolisé ou [si j’avais] commis quelque chose qui aurait pu me rebondir dans la face, je n’aurais pas été candidat», assure Vincent Caron. Il estime qu’en plus d’assurer sa probité aux électeurs, faire l’exercice est essentiel pour mener campagne sereinement: «Je ne tremble pas chaque matin en me disant qu’est-ce qui va m’arriver? Je n’ai rien de caché», assure-t-il.

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