Texter au volant multiplie par 23 le risque de collision. Les policiers de la Sûreté du Québec ont mené l’Opération Distraction à Pont-Rouge le 27 septembre pour contrer l’utilisation du cellulaire et d’autres appareils électroniques portatifs au volant.
Les policiers ont effectué une opération durant environ une heure hier matin dans le cadre de l’Opération nationale concertée Distraction qui se déroulait du 21 au 27 septembre.
En 2017, la distraction au volant a été la cause de 9,8% des accidents mortels. C’est plus que l’alcool au volant, note la porte-parole de la SQ, Béatrice Dorsainville. Les policiers ont remis 10 000 constats d’infraction et ce ne sont pas seulement les jeunes qui enfreignent la loi.
Cinq infractions ont été constatées durant l’opération à Pont-Rouge, mais sans lien avec l’utilisation des téléphones. Les policiers ont remis des contraventions pour avoir brûlé un feu rouge et un feu jaune, ne pas avoir bouclé sa ceinture de sécurité, ne pas avoir eu un siège d’enfant adéquat et pour avoir conduit avec un permis sanctionné.
La porte-parole de la SQ indique que les amendes pour avoir un cellulaire ou autre appareil électronique à la main en conduisant varient de 300$ à 600$ et une perte de cinq points depuis le 30 juin. L’infraction peut même conduire à la suspension du permis en cas de récidive. «Juste de tenir l’appareil en main est une infraction», rappelle-t-elle.
Selon Mme Dorsainville, l’utilisation d’un de ces appareils électroniques à un feu rouge est aussi punissable. Il ne suffit pas non plus de s’arrêter sur l’accotement, il faut s’éloigner de la voie de circulation. On peut s’immobiliser dans une entrée ou un stationnement, conseille-t-elle.
Éloigner la tentation
La porte-parole de la SQ a donné quelques trucs aux automobilistes pour ne pas succomber à la tentation de répondre lorsqu’ils conduisent. On recommande d’éteindre son appareil avant de prendre la route, de mettre le mode «ne pas déranger», de télécharger une application qui bloque les appels et textos, de demander à un passager d’agir comme texteur désigné, ou de mettre son appareil dans le coffre à gants. Les véhicules récents sont équipés d’un système qui permet les appels mains libres, mais qui bloque les sonneries de textos.