La Sucrerie du Lac Blanc a besoin de main-d’œuvre

Photo de Francis Beaudry
Par Francis Beaudry
La Sucrerie du Lac Blanc a besoin de main-d’œuvre

La Sucrerie du Lac Blanc, à Saint-Ubalde, aura besoin de plus de main-d’oeuvre lors de la prochaine saison des sucres. La famille Douville a profité du passage des visiteurs lors de l’opération portes ouvertes de l’UPA, le 9 septembre, pour faire connaître ses besoins. S’il veut réussir sa prochaine saison, le regroupement des cinq cabanes à sucre qui font bouillir à la Sucrerie du Lac Blanc devra faire appel à plus de travailleurs saisonniers, des locaux ou même des immigrants. Copropriétaire de l’érablière avec son père et ses frères et engagée dans l’UPA, Karine Douville a organisé la journée festive pour que le public vienne à la rencontre de cette famille d’acériculteurs depuis quatre générations. Elle a voulu montrer les installations de transformation aux gens, mais aussi «éduquer la population aux différentes saveurs de l’érable». Les représentants d’Acer, responsables du contrôle de la qualité à la Sucrerie, y tenaient un kiosque pour démystifier les saveurs du sirop d’érable. Besoin de main-d’oeuvre Selon Jasmin Douville, il manque quatre ou cinq employés saisonniers à l’érablière. «C’est une préoccupation majeure», affirme-t-il. Le centre de bouillage, qui produit en moyenne 300 000 livres de sirop d’érable par année, a besoin d’environ 20 employés saisonniers pour soutenir l’équipe des quatre permanents. Le manque d’effectif actuel ampute une partie importante de la capacité de production de l’entreprise. Jasmin Douville reconnaît que la nature de l’emploi est en cause. «C’est un emploi saisonnier qui demande une main-d’œuvre peu spécialisée. C’est difficile à combler», explique-t-il. Il n’est pas le seul producteur à souffrir d’un manque de main-d’œuvre. Le problème afflige tout le territoire de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord. En août, l’UPA indiquait qu’«un poste sur cinq a été comblé au cours de la dernière année pour les emplois permanents offerts dans les entreprises agricoles de ce territoire». De plus, 88% des emplois saisonniers ont été comblés par de la main-d’œuvre étrangère, provenant principalement du Mexique et du Guatemala. La Sucrerie du Lac Blanc a entrepris des démarches pour embaucher des travailleurs étrangers pour la saison des sucres 2019, mais celles-ci ne vont mener qu’à l’embauche «d’un seul travailleur cette année», prévoit Jasmin Douville.

La sucrerie du Lac Blanc est propriété des Douville, acériculteurs depuis quatre générations.
Photo – Francis Beaudry
Une partie de l’équipement qui permet de transformer l’eau d’érable en sirop d’érable.
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