Les fraises du Québec n’étaient pas de la partie cette année à la Fête nationale. Les producteurs de Portneuf prévoient son arrivée en quantité cette semaine dans les kiosques.
La récolte des fraises accuse un retard d’au moins trois semaines, évalue Sandra Paradis, de la Ferme L’Arc-en-ciel du Paradis, à Cap-Santé. «On espérait en avoir en fin de semaine en kiosque, mais on a vraiment un bon retard», a indiqué la copropriétaire Sandra Paradis en entrevue le 25 juin.
La maraîchère n’a jamais vu une situation pareille en 10 années d’activité. «Les deux printemps précédents, il y a eu de la neige et du froid, mais les nuits ont continué d’être fraîches cette année», explique-t-elle. Les fraisiers ont mis plus de temps à fleurir et les fruits à se développer.
Même son de cloche à la Fraisière Faucher, à Pont-Rouge, le plus grand producteur dans Portneuf. «Cela fait 41 ans qu’on fait de la fraise. On l’avait déjà vu, mais pas depuis que l’on en fait sur plastique. Depuis 15 ans, ça ne s’est jamais vu», a déclaré Israël Faucher, l’un des copropriétaires, le 26 juin.
M. Faucher sent que les consommateurs ont hâte de déguster la fraise du Québec. «C’est fou! Le monde appelle pour l’autocueillette. Dans les commerces, on sent que les gens attendent les produits du Québec», indique le maraîcher qui a fait ses premières livraisons le 18 juin.
Sandra Paradis estime que la météo n’aura pas d’impact négatif sur la quantité. «Il y en aura beaucoup. Les gens pourront faire des réserves», dit la copropriétaire de L’Arc-en-ciel du Paradis.
«Il n’y aura pas de problème de qualité ou de volume. Le plant n’a pas vécu de stress. La fraise est très très belle», dit Israël Faucher. Il croit que la saison pourrait s’allonger d’une semaine, mais cela dépendra de la météo.
Mme Paradis espère, de son côté, pouvoir compter sur suffisamment de cueilleurs, car le nombre de candidats va en diminuant depuis 10 ans.
