Bonjour à tous les lecteurs et membres annonceurs du Courrier de Portneuf.
Vous avez sans doute, tout comme moi, entendu parler des grandes difficultés que vivent les médias en général, et plus particulièrement dans la région de Québec. Sachez que je sympathise avec tous les employés qui risquent de perdre leur emploi, on ne peut que leur souhaiter bonne chance…
Il y a quelques semaines, les dirigeants de ces quotidiens étaient en commission parlementaire et nous faisaient état de l’ampleur de leur énorme déficit (Groupe Capitale médias).J’en suis resté estomaqué: un déficit actuariel de 65 millions, un déficit d’un million par mois, 26 millions de dettes accumulées.
Rescapés il y a à peine 18 mois par le gouvernement Couillard, avec un prêt de 10 millions, et de nouveau, tout dernièrement, par le gouvernement Legault, invoquant l’urgence, un autre prêt de 5 millions (dont on sait maintenant que l’on ne reverra jamais la couleur).
Immédiatement le journal La Presse, qui a effectué un virage numérique il y a quatre ans, réclamait à son tour, par l’intermédiaire du président du quotidien, et je cite «un prêt non chiffré», et ce, pour cinq ans. Quel culot!
Un autre journal invoquait à son tour une solution miracle, la possibilité de se transformer en coopérative de presse. Nous y
voilà! En coopérative, quelle innovation, quelle révolution!
Quel constat de ces grands maîtres à penser qui du haut de leur trône pavoisent en commission parlementaire en quémandant à gauche et à droite aux mamelles de l’État au gré de leurs contacts en faisant la morale aux élus!
Moi je lève bien haut mon chapeau à vous Portneuvoises et Portneuvois avant-gardistes qui fondaient il y a 37 ans la première coopérative de presse au Québec, le Courrier de Portneuf.
Eh oui! la première…
Je lève mon chapeau aussi à tous les dirigeants et dirigeantes qui se sont succédé au fil des ans au conseil d’administration, à tous les employés également, qui ont su inculquer un sentiment d’appartenance et de fierté à notre hebdomadaire, un diffuseur indispensable à notre rayonnement régional.
Bien sûr, comme tous les journaux, nous subissons les contrecoups de la mode Google, Apple, Facebook et Amazon. Nous avons dû nous adapter, modifier la façon de faire, gérer avec rigueur avec le résultat que nous n’avons jamais dû restructurer de façon radicale (mettre des gens à la porte).
Comme on le sait, la détérioration de la santé financière des médias est largement attribuable à la baisse des revenus publicitaires en faveur de ces multinationales qui profitent de leur grande popularité pour cannibaliser l’information diffusée sur nos médias écrits, sans payer une maudite cenne de taxe en retour.
Réveillons-nous, bon sang!
Nous avons besoin de vous plus que jamais, chers membres, il en va de la pérennité de votre journal.
Que les villes de la MRC du comté de Portneuf soient proactives à cet effet en continuant de faire paraître leurs avis publics dans leur journal régional, nous avons besoin de vous, l’information régionale c’est l’essence d’une ville.
Si les dirigeants des villes n’embarquent pas dans le mouvement, je serais fort surpris que les Google et Facebook de ce monde suivent avec autant d’intérêt que votre journal régional vos activités telles que remettre un chèque ou bien en train de couper un ruban pour un projet local, ou encore en train de donner la main dans une résidence d’aînés pendant les élections. Pensez à cela.
Le Courrier de Portneuf, c’est 15 emplois à temps plein et partiel. Le Courrier de Portneuf, c’est 850 000$ de ristournes à ses membres annonceurs depuis 12 ans.
Le Courrier de Portneuf, c’est une entreprise coopérative solide sans aucune dette, dirigée de façon rigoureuse par une équipe extraordinaire.
Le Courrier de Portneuf, c’est le poumon régional de l’information.
Je vous le redis, lorsqu’on se compare on se console…
Alain Garneau
président