La grève de cinq jours dans la Réserve faunique de Portneuf aura eu un effet positif. La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) retourneront à la table de négociation jeudi.
Une quinzaine de travailleurs de la Réserve l’automne ont suivi le mot d’ordre provincial et levé leur piquet de grève du 21 au 26 septembre devant le bureau d’accueil à Rivière-à-Pierre.
«Ça a permis de rouvrir le dialogue avec l’employeur», a commenté Norman Paradis, vice-président régional Québec Chaudière-Appalaches du SFPQ en entrevue le 30 septembre. Les membres sont demeurés «mobilisés et motivés», assure M. Paradis. La Réserve emploie une quarantaine de personnes, mais une quinzaine travaillent durant le temps de la chasse.
En plus de rechercher un rapprochement avec la partie patronale, les syndiqués ont sensibilisé les chasseurs à leur situation. «Le moral des membres est à son maximum vu la grande mobilisation provinciale et le support unanime des chasseurs avec qui nous avons pris le temps de discuter autant à leur sortie qu’à leur entrée», a poursuivi M. Paradis.
Le volet normatif s’est réglé rapidement, mais les employés ont rejeté l’entente de principe sur les offres salariales parce qu’elle n’est pas avantageuse pour l’ensemble des 500 salariés des 13 réserves et du service d’accueil au Québec.
La Sépaq offrait une hausse globale de 4% sur cinq ans, «loin du coût de la vie», commente M. Paradis. Cependant, l’aménagement des augmentations faisaient en sorte que certains pouvaient recevoir jusqu’à 8% et d’autres, 0%. «Collectivement c’était bon, mais par corps d’emploi, non», ajoute-t-il.
