L’ombre d’une grève plane sur la garde en milieu familial

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Par Alain Turgeon
L’ombre d’une grève plane sur la garde en milieu familial

Les responsables des services de garde (RSG) en milieu familial affiliées à la CSN entament une tournée de votes de grève pour protester contre les offres du gouvernement. Les 78 RSG affiliées à la CSN dans 16 municipalités de Portneuf votent le 29 janvier.

Les déléguées syndicales des RSG réunies en conseil en novembre ont voté à l’unanimité pour recommander un mandat de grève. C’est au tour des RSG de Portneuf de se prononcer ce soir sur les moyens de pression à exercer.

Après neuf mois de négociation, les premières offres monétaires autorisées par le Conseil du Trésor proposent une hausse de 6,5% sur cinq ans. Selon Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN et RSG depuis 26 ans à Donnacona, les offres ne permettent pas de rattraper le salaire minimum et ne couvrent pas l’inflation prévisible. «C’est un appauvrissement», soutient-elle dans un communiqué.

Selon la présidente du syndicat des éducatrices en milieu familial de Portneuf, Sylvie Gobeille, ce qu’offre le gouvernement n’a rien pour encourager ses membres. «Les filles lâchent. Les tâches s’alourdissent, mais le salaire ne suit pas», dit-elle, et la relève n’est pas là. Ils étaient 108 il y a peu de temps. Il n’y a qu’une ouverture de service de garde pour trois fermetures, note Mme Gobeille. «La valorisation passe aussi par l’offre de bonnes conditions de travail», a-t-elle commenté.

La CSN demande une rémunération équivalente à l’éducatrice en CPE non formée de premier échelon. Cela signifierait une hausse de la subvention annuelle de 18 000$, «une juste reconnaissance des 55 heures par semaine que consacre la RSG», selon la CSN.

Mme Longchamps demande au ministre de la Famille d’intervenir pour le bien des RSG et s’assurer que les conditions sont en place pour consolider les milieux familiaux régis et subventionnés et faire grandir le réseau.

La présidente du Conseil central de Québec-Chaudières-Appalaches de la CSN, Ann Gingras, affirme qu’il n’est pas normal que le gouvernement ne s’assure pas de mieux traiter les 13 000 femmes qui éduquent environ 90 000 enfants chaque jour sous prétexte que ce sont des travailleuses autonomes et non des salariées.

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